Ce documentaire date de 2012 mais le racisme israélien antinoir est toujours aussi virulent. Quand on pense que le lobby pro-israélien en France est à l’origine de la fabrication de l’antiracisme (idéologique) en France, on est en droit de se poser des questions.
Le gouvernement israélien a lancé un ultimatum aux 38 000 migrants africains qui vivent en Israël : la prison ou la remigration... vers le Rwanda ou l’Ouganda. Notez que la plupart de ces migrants, arrivés il y a 10 ans dans l’entité israélienne, sont originaires d’Érythrée et du Soudan.
Les accointances du régime militaire raciste de Netanyahou avec le régime militaire de Kagamé sont connues : Israël a profité de la déstabilisation sous parapluie américain de l’Afrique des Grands Lacs, partie du pays frère Ouganda et destinée à piller les immenses richesses de la République démocratique du Congo.
De manière plus globale, on devine qu’un plan de vidage de l’Érythrée et du Soudan est en cours, puisque leurs ressortissants sont poussés en masse vers l’Europe par une guerre interminable : est-ce en rapport avec le délire biblique du Grand Israël, qui consiste à s’étaler jusqu’au nord du Soudan ?
Le Soudan Sud, un pays créé en 2011, et qui fournissait 98 % des rentrées du pays grâce à la production pétrolière, déstabilisé par un conflit militaire avec le Nord musulman, est très lié à Israël. Les voyages incessants et les cris d’indignation de BHL sont la caractéristique d’un intérêt à la fois économique et eschatologique.
Voici ce qu’écrivait slateafrique en octobre 2012 :
« Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, boudé par l’Europe, avait décidé de revigorer les relations avec le continent noir où sa présence ne pose pas de problème. Il voulait créer une sorte de ceinture de sécurité amie autour des pays arabes, “l’alliance de la périphérie”, prônée par David Ben Gourion. À l’occasion de ses visites au Kenya, au Ghana, au Nigeria puis en Ouganda, il en avait profité pour signer de nouveaux contrats. Mais son objectif principal consistait à mettre en garde ses interlocuteurs africains sur le danger d’une nucléarisation de l’Iran qui risquait d’avoir des répercussions dans leur propre région.
Dans cet esprit, le Premier ministre kenyan, Raila Odinga et le président ougandais Yoweri Museveni, qui ont d’achevé récemment une visite en Israël, ont exprimé leurs préoccupations au sujet de la montée en puissance des islamistes radicaux sur le continent, en particulier dans l’Est. Yoweri Museveni a souligné que l’Ouganda était un pays chrétien pollué par l’islam radical tandis que Raila Odinga s’est montré inquiet de l’infiltration constante de radicaux islamiques de Somalie.
Avec les encouragements du président Shimon Pérès et du Premier ministre Benjamin Netanyahou, le Premier ministre kenyan a accepté d’être le maître d’œuvre d’une alliance entre l’Éthiopie, le Kenya, la Tanzanie et le Soudan du Sud pour freiner la propagation de l’islam fondamentaliste dans les nations africaines, peuplées de 138 millions d’habitants, où existe une majorité de chrétiens. »
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« Les relations entre Israël et le Soudan du Sud ne datent pas d’hier. Les chrétiens du Soudan avaient déjà aidé Israël durant la Guerre des Six Jours de 1967 en s’opposant à l’armée régulière qui voulait prendre part à la guerre. Les Israéliens avaient ensuite renvoyé l’ascenseur en soutenant les rebelles contre Khartoum, en les finançant et en les armant avec du matériel militaire récupéré à l’armée égyptienne vaincue. »
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« Le Soudan du Sud est une zone stratégique pour les Israéliens qui souhaitent disposer d’un point d’ancrage face à l’allié de l’Iran, Omar el-Béchir. Ben Gourion avait déjà défini les bases politiques visant à aider les dirigeants des minorités des différentes communautés d’Irak, du Soudan, d’Éthiopie, de l’Ouganda, du Kenya et du Congo. En transformant des rebelles en armée régulière, entrainée et équipée par Israël, l’influence de l’État hébreu restera présente face à Khartoum. »
Le cadeau d’Israël aux Européens
Israël annule son projet controversé d’expulsion de migrants africains (qui seront reroutés vers les pays européens)
Israël a annoncé lundi avoir annulé un projet controversé d’expulsion de migrants africains et signé un accord avec l’ONU pour la réinstallation d’une partie de ces migrants dans des pays occidentaux.
« Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et Israël sont arrivés à un accord permettant le départ d’au moins 16.250 migrants africains vers des pays occidentaux, tandis que l’État d’Israël réglera le statut de ceux qui resteront sur place », indique un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le gouvernement israélien avait prévu de donner le choix aux migrants de partir d’ici à début avril. Ils avaient le choix entre quitter le pays, ou aller en prison indéfiniment.Ce plan gouvernemental a suscité de nombreuses critiques, notamment du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU.