D’après un nouveau rapport de l’ONU corroboré par l’équipe de VICE News qui s’est rendue sur place en novembre, Israël continue d’interagir avec les rebelles syriens du plateau du Golan et les autorise à passer la frontière. L’équipe de VICE News a été témoin d’autres événements qui n’ont pas été décrits dans le rapport de l’ONU.
Israël occupe le plateau du Golan depuis la guerre des Six jours en 1967, quand l’État hébreu a pris cette région à la Syrie. En 1974, une mission de maintien de la paix de l’ONU baptisée FNUOD (la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement) avait été mise sur pied pour contrôler la zone de désengagement longue de quatre-vingts kilomètres, qui séparait les lignes israéliennes « Alpha » et les lignes syriennes « Bravo ». Au plus étroit de la zone de désengagement, la distance entre les deux lignes peut être de moins d’un kilomètre.
Un rapport du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon remis au Conseil de sécurité la semaine dernière relève plusieurs événements qui décrivent des prises de contact entre l’Armée de défense d’Israël (ADI) et des rebelles syriens. Le 27 octobre, des casques bleus de l’ONU ont pu voir des soldats de Tsahal ouvrir un portail et autoriser deux individus à passer des lignes syriennes Bravo aux lignes israéliennes Alpha.
Israël affirme n’autoriser le passage qu’aux blessés pour des motifs humanitaires, mais le rapport de l’ONU ne mentionne pas le fait que les individus étaient blessés d’une manière ou d’une autre, et indique qu’ils semblent être passés du côté israélien par leurs propres moyens.