La presse française, suivant le « la » donné par la presse internationale – un euphémisme pour mondialiste –, a trouvé son massacre de la Ghouta, cette banlieue de Damas tristement célèbre pour ces habitants « gazés » pendant l’été 2013. Ghouta, Boutcha, on y est presque, et la même indignation s’empare des titres de notre presse mainstream. Raison de plus pour se méfier. Si les soldats russes ne sont pas des anges – ce n’est pas leur boulot, les soldats ukrainiens non plus (et encore moins les commandos Azov), et toutes les manipulations sont possibles. Même là-bas, sur le terrain, personne ne peut dire qui a abattu ces habitants de la banlieue de Kiev d’une balle dans la nuque, les mains attachées dans le dos, à la manière du NKVD dans les années 30, une sorte d’Ivan m’a tuer local...
Le Monde et Le Figaro, les deux grands fers de lance de la presse française, 100 % alignés sur les thèses et intérêts de l’OTAN (ou de la France macronienne), ouvrent leurs éditions sur Boutcha. On sent qu’avec Boutcha (qui sonne comme butcher, le boucher), les attachés de presse de l’OTAN tiennent leur nouvelle Ghouta. Le titre soi-disant de droite et le titre soi-disant de gauche ont la même lecture de l’événement, le retrait de l’armée russe de la grande banlieue de Kiev, comme une marée en reflux qui laisse ses cadavres sur la plage. On appelle cet alignement l’union sacrée, celle que voulaient les dirigeants français, stimulés par les patrons de l’Armement et de la Banque (la banque soutenant cette industrie monstrueusement profitable) à l’été 1914.
Sur les réseaux sociaux, on sort les agents et les trolls pour battre les tambours de guerre antirusses. Une Pascale Clark, agent médiatique socialo-sioniste parmi tant d’autres viré des radios et télés privées et repêchée sur France 5, nous montre l’étendue de ses connaissances et de sa réflexion géopolitiques :
#PunirPoutine https://t.co/9f2AkM1wsp
— Pascale Clark (@PascaleClark) April 3, 2022
Elle n’a pas été sur le terrain, se fie aux médias mainstream, et entretient le hashtag « Punir Poutine ». Du grand journalisme ! Qui résume malheureusement l’écrasante majorité du journalisme français d’aujourd’hui. On se croirait revenus en 1990 avant l’invasion du Koweït, avec tout l’effectif politico-médiatique au garde-à-vous, prêt à écouter n’importe quel général majorette raconter n’importe quoi, du moment que ça matchait avec les intérêts de l’Empire (on disait la Coalition, à l’époque).
Non, non, rien n’a changé, c’est toujours la même musique, les mêmes intérêts, les mêmes campagnes de presse, la même intoxication du public, et on aura droit, dans quelques années, aux excuses de ces mêmes journaux, à la manière du New York Times, qui lance d’abord la propagande de guerre, et qui envoie après coup les excuses. À la manière de l’armée américaine qui envoie d’abord les missiles, et qui s’excuse ensuite pour les dégâts qui n’étaient pas nécessaires (Irak, Afghanistan).
La sarabande mondialiste se met en branle
Guerre en Ukraine : à Boutcha, l'armée russe a semé la mort pic.twitter.com/lXS5uZzr2f
— BFMTV (@BFMTV) April 3, 2022
#Bucha #UkrainianCrisis À Boutcha, au nord-ouest de Kiev, les autorités, dépassées par le nombre de victimes, ont été contraintes de les enterrer dans des fosses communes. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères dénonce un massacre délibéré... pic.twitter.com/KGZr1B2DIU
— Alessandra d'Angelo (@AlessandradAng6) April 3, 2022
Ukraine : "Des enquêtes approfondies" doivent être "menées le plus rapidement possible" après le massacre de Boutcha, lance Human Rights Watchhttps://t.co/UOpvrmv3uJ pic.twitter.com/k9AeLVXPPp
— franceinfo (@franceinfo) April 4, 2022
Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 3, 2022
Des victimes en tenu de civil, mains liés, mortes dans les rues de la ville après le départ des forces russes. Les images de Boutcha près de Kiev sont atroces.
— Tristan Mendès France (@tristanmf) April 2, 2022
Les crimes de l'armée russe contre les Ukrainiens de #Boutcha sont une pure sauvagerie meurtrière. Les responsables russes doivent en répondre. Ni oubli ni pardon.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 3, 2022
La petite musique dissonante
(en attendant le résultat d’une enquête internationale impartiale)
On nous explique l'intérêt qu'avait la #Russie de laisser un charnier derrière elle alors qu'elle s'est retirée volontairement de #Boutcha ? On a atteint un tel niveau de crétinisme émotionnel en Occident qu'il n'y a plus personne pour se poser ce genre de question.
— Alt-Droite ✝️ (@CtrlAltDroite) April 3, 2022
Cette vidéo est apparue sur Telegram il y a quelque temps et a pris une nouvelle couleur avec les dernières observations sur Boutcha.
Elle a été postée à l'origine par le néo-nazi Botsman comme une démonstration du "travail" de son équipe à Boutcha.
1/4 pic.twitter.com/cAfMEquWaY— BrainlessChanel #NWOENDGAME #MackinseyGate (@BrainlessChanel) April 3, 2022
DIRECT - Guerre en Ukraine : la Russie affirme que les images de civils tués à Boutcha sont une fabrication de l'Ukraine https://t.co/aYosA5tcOv
— CNEWS (@CNEWS) April 3, 2022
Séquences mises en scène de Boutcha, où soi-disant des militaires russes auraient massacré des civils. Dans la vidéo, il y a deux erreurs grossières à la fois. Un des cadavres lève la main, puis dans le rétroviseur, on voit un autre cadavre se lever, immédiatement après... pic.twitter.com/gYVeeaAh0B
— France Résistance (@FranceRsistanc1) April 3, 2022
Le charnier de Boutcha ressemble aux false flags classiques des guerres où l’Occident contrôle la propagande mondiale.
La première victime d’une guerre, c’est toujours la vérité. D’où l’importance de douter.
L’acteur-président ukrainien est là pour nous le rappeler !
— Jérémie Mercier (@MercierJeremie) April 4, 2022