La formule erre quelque part dans le numéro du 21 janvier de L’Express, zappé au milieu du tsunami d’informations qu’apporte non pas chaque jour, ni même chaque heure, mais chaque minute – et peut-être moins encore… « Surveiller tout comportement suspect », c’est le conseil, non pas amical, mais impératif que donne Jacques Attali aux femmes – et hommes, bien sûr – politiques européens, voire – ne soyons pas modestes – du monde entier.
La réflexion attalienne puise sa source dans l’actualité tragique, tant dans le domaine socio-politique que dans le monde économique, qui est un peu sa chasse gardée. Curieusement, Jacques Attali, qui écrit tranquillement que, le 22 janvier suivant, la Banque Centrale européenne « annoncera » sa décision de racheter de la dette souveraine au sein de la zone euro, ne s’est attiré, au contraire du « couac » de François Hollande, aucune remarque sur le sujet. Pour un « sage » de son espèce, le curseur est manifestement ailleurs…
Quoi qu’il en soit, l’homme invite les États à ne pas se contenter de ce coup de pouce, mais à entamer les nécessaires réformes structurelles, ce qui doit lui valoir la reconnaissance éternelle d’Angela Merkel.
« Surveiller tout comportement suspect »
Il considère en effet que la volonté de répondre à une menace est le meilleur facteur pour créer une entité politique, comme le firent les jeunes États-Unis face au débarquement des troupes anglaises.
Aujourd’hui, estime Attali, la technique permet d’optimiser les moyens d’y parvenir. Internet notamment, qui offre toutes les possibilités, devrait permettre de « surveiller tout comportement suspect ».