Pauvre Christophe Jakubyszyn, le journaliste de TF1 et LCI s’emmêle les pédales entre les injonctions de sa direction, la réalité en marche et ses principes bancals.
Face à Nicolas Dupont-Aignan, Jaku (byszyn, pas bowicz) défend bec et ongles la ligne gouvernementale contre le mouvement des Gilets jaunes. Oui mais voilà, en essayant de culpabiliser son invité, il relie de fait la tuerie de Strasbourg et la révolte populaire, avec l’idée que l’attentat serve de coup d’arrêt à l’Acte V qui se profile.
On ne peut pas faire plus complotiste !
Car non seulement cela fait des Gilets jaunes des terroristes en puissance, sinon des complices de terroristes, mais cela corrobore la théorie selon laquelle les actes terroristes surgissent pour éteindre les incendies sociaux ! Naturellement, Jaku ne le dit pas comme ça mais son raisonnement est basé sur ces articulations.
Sinon, pourquoi demander un moratoire sur les manifestations ?
De manière plus générale, il est réconfortant de voir que le mouvement des Gilets jaunes – qu’on va appeler MGJ – a poussé les journalistes et les politiques à tomber le masque, sans parler des people dépassés du type Dubosc ou Kassovitz. La soumission à l’ordre dominant suinte dans les discours des uns et des autres qui appellent tous à mettre un terme à la révolte des pauvres et moyen pauvres.
Deux exemples parmi tant d’autres de personnalités qui se révèlent agressives, haineuses, anti-peuple : Pivot et Naulleau. Les deux ont perdu en même temps et en quelques secondes leurs nerfs et leur image de bons démocrates.
Naulleau défend ici le Système au risque de l’intelligence (à prendre au sens propre et au sens sale) :
Consternation devant les théories du complot répandues par certains Gilets Jaunes à propos de l'attentat de Strasbourg. Et honneur aux nombreux GJ qui s'opposent à ces délires. Mais il serait grand temps de faire le tri dans les rangs entre mitants sincères et brebis galeuses.
— Eric Naulleau (@EricNaulleau) 12 décembre 2018
Mais la palme du déshonneur revient sans conteste à Bernard Pivot, qui s’amusait jusque-là à faire d’innocents bons mots (un peu chiants) sur Twitter :
Comment ne pas ressentir une gêne insupportable à s'exprimer sur des réseaux où d'ignobles et cyniques individus accusent le pouvoir d'avoir armé le tueur de Strasbourg pour faire diversion ? Abrutis, vous puez !
— bernard pivot (@bernardpivot1) 13 décembre 2018
Pivot devrait renvoyer ses insultes aux complotistes inconscients à la Jaku, mais devrait au préalable se calmer : les Français pensent encore ce qu’ils veulent, et il n’est pas nécessaire d’insulter pour avoir raison. Sinon Haziza aurait raison sur tout !
On profite de ce tweet désastreux pour parler du racisme idéologique. Tout le monde connaît le racisme racial, celui de la couleur de peau. On parle de plus en plus de racisme social, celui du haut contre le bas, et qui explose depuis la « crise » des Gilets jaunes qui n’est pas la crise des Gilets jaunes mais bien une crise de la gouvernance.
N’oublions pas le racisme idéologique, celui des gauchistes qui haïssent ceux qui ne pensent pas comme eux. C’est un racisme encore plus virulent et qui touche des gens très bien sous tous rapports, comme Pivot. L’homme d’Apostrophes a craqué, ça arrive, on lui en veut pas. On a tous eu un jour ou l’autre des mots qui dépassent notre pensée. En même temps on n’a pas passé notre vie à inviter BHL en plateau pour lui servir la soupe pour le résultat que l’on sait : la destruction de la Libye.
Mais avant de retrouver un jour Pivot sur le banc des accusés de « complicité avec le sionisme criminel », voici Naulleau qui se fait secouer par Marine Le Pen lors de son émission Z&N avec le national-sioniste national :
Ambiance tendue sur le plateau entre @EricNaulleau et @MLP_officiel #ZENPP pic.twitter.com/dQuklgUBwR
— Paris Première (@ParisPremiere) 12 décembre 2018
À ce niveau-là, pour Naulleau et pour Pivot, deux hommes réputés intelligents et cultivés, ce n’est plus un lâcher de nerfs mais une descente d’organes, une fuite de cerveaux !