La dangerosité d’un sport de combat dépend du combattant, de son entraînement et du contexte (sportif, autodéfense, militaire). Toute forme de combat impacte le corps. L’entraînement intensif repousse les limites physiques, mais celles-ci ne sont pas infinies. Les traumatismes s’accumulent, et le combattant apprend à supporter la douleur. En sport, il doit écouter son corps pour éviter l’irréparable.
Le Muay Thai, ou " art des huit membres ", est profondément enraciné dans la culture thaïlandaise. Il est redoutable par l’usage des poings, coudes, genoux et tibias. D’autres disciplines, comme le Varma Kalai ou le karaté traditionnel, sont tout aussi dangereuses, car elles ciblent les points vitaux. Autrefois, ces arts martiaux n’étaient pas des sports, ils étaient enseignés à une élite de jeunes guerriers, rigoureusement sélectionnés pour défendre leur pays, au prix de leur vie. Ils s’entraînaient avec de légères protections, un bouclier et un sabre, développant explosivité, agilité et endurance. Aujourd’hui, les armées modernes forment différemment leurs soldats. L’équipement lourd et les armes à longue portée rendent le combat rapproché rare et difficile. Cependant, certaines unités d’élite et locales sont encore formées à ces techniques (Inde du Sud, Chine, Japon, Thaïlande, Indonésie...).
Désormais, les arts martiaux sont souvent perçus comme des sports, accessibles à tous et valorisés par des médailles. Pourtant, la véritable science ancestrale du combat dépasse la technique. Il repose sur une sagesse mêlant rituels, prières, maîtrise de soi, philosophie, médecine. Dans les traditions martiales, l’homme ne combattait pas pour lui-même, mais comme un rouage d’un tout plus grand, pour la défense du Dharma, l’ordre céleste. Il ne luttait pas pour des gains personnels, mais pour servir une cause supérieure, incarnant des valeurs de justice, de droiture et de dévouement.