La phrase sur la « fournée » de l’ancien président du Front national avait suscité un tollé, semant la discorde au sein de son propre parti.
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé Jean-Marie Le Pen, jugé le 1er septembre pour provocation à la haine raciale, sept ans après sa phrase sur la « fournée » qui avait suscité un tollé, vendredi 29 octobre. Le tribunal a reconnu que les propos de Jean-Marie Le Pen avaient pour cible la communauté juive, car « le mot fournée » renvoyait à « l’image quand bien même symbolique du processus d’extermination systématique des juifs d’Europe », a expliqué la présidente du tribunal.
Cependant, le tribunal a jugé qu’il s’agissait, non pas d’un appel à la discrimination et à la violence, mais d’« une jubilation pour faire un bon mot face à un auditoire acquis » à Jean-Marie Le Pen. L’ex-candidat à l’élection présidentielle, âgé de 93 ans, n’était pas présent à l’énoncé du jugement. Mais Jean-Marie Le Pen a aussitôt déclaré à l’AFP : « Les faits l’ont emporté sur la malveillance. Je me réjouis que dans cette affaire qui était évidente le tribunal a jugé suivant le droit ».
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Avocat du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), Me Marc Bensimhon, avait protesté, ironique : « Bien sûr, ça n’a rien à voir avec les fours crématoires... De qui se moque-t-on ? ». Le BNVCA était partie civile au procès, aux côtés de SOS Racisme et de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA).
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