Nouvel épisode dans l’affrontement entre Marine Le Pen et son père : la convocation de ce dernier par courrier le 20 août prochain devant le bureau exécutif du parti.
La présidente du Front national n’a toujours pas enterré la hache de guerre malgré ses défaites devant la justice qui a annulé la suspension provisoire du militant Jean-Marie Le Pen et l’organisation d’un congrès par correspondance, destiné à supprimer le poste de président d’honneur, elle déclare :
« Jean-Marie Le Pen multiplie depuis déjà un grand nombre de semaines les actions de parasitage, de dénigrement de l’action et de la direction du FN (…). Nous pensons que ce comportement nécessite que les instances du FN s’en saisissent »
Elle a donc pris la décision de convoquer son père devant le bureau exécutif du FN (qui outre le président, comprend Louis Aliot, Florian Philippot, Steeve Briois, Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just, Jean-François Jalkh et Marie-Christine Arnautu), « statuant en formation disciplinaire », pour que le fondateur du parti s’explique sur une série de propos qu’il a tenus sur sa fille, Florian Philippot, Marion Maréchal-Le Pen, les homosexuels, le maréchal Pétain, ou encore les chambres à gaz.
Jean-Marie Le Pen n’a guère apprécié de recevoir cette lettre par huissier le jour de la Saint-Jean-Marie, au moment où il s’apprêtait à partir en cure de repos et a vivement réagi à cette nouvelle tentative de le baillonner et de l’exclure du mouvement qu’il a fondé il y a plus de 40 ans, jugeant le procédé « abject et indigne d’un candidat à la présidence de la République. Les griefs exposés appartiennent tous à ma liberté d’expression d’homme politique et de parlementaire, dans une polémique dont je n’ai pas pris l’initiative. »
Le 20 août, M. Le Pen pourrait subir une sanction pouvant aller de la suspension provisoire à « la radiation et l’exclusion pour faute ou motif grave », dans ce cas extrême, le vieux chef ne pourrait pas se rendre à l’université de rentrée du FN des 5 et 6 septembre prochains.