C’est avec une joie mesurée que nous avons découvert cette brève d’Europe 1 en cette matinée du 5 avril 2018 :
« Jean-Vincent Placé a été interpellé cette nuit par la police dans le quartier latin à Paris, a appris Europe 1. L’ancien secrétaire d’État, ivre, est soupçonné d’avoir importuné des femmes dans un bar de la rue Princesse, dans le quartier latin, vers 2 heures du matin. Il s’en est pris verbalement à une femme qui refusait de danser avec lui contre rémunération. Puis il a proféré des propos racistes à l’encontre du videur de l’établissement qui intervenait pour calmer la situation.
Lors de son arrestation, il aurait proféré des insultes à caractère raciste à l’encontre des policiers de la BAC. L’outrage à agent a été retenu contre lui, justifiant son placement en garde à vue au commissariat du 5ème arrondissement où il a passé la nuit. Son taux d’alcoolémie a été mesuré à 2,32 g. »
Voici le contenu de ses propos racistes, rapporté par BFM TV :
« C’est le portier du bar qui a prévenu la police. Il a dû faire sortir de la salle Jean-Vincent Placé car il "a traité une femme de sale pute". Au cours de son éviction de l’établissement, Jean-Vincent Placé aurait, selon le portier, dit à ce dernier : "On n’est pas au Maghreb ici. Je vais te renvoyer en Afrique moi. Tu vas voir !" »
Jean-Vincent Placé abandonne donc la carrière politique par la force des choses. Pendant ce temps ou presque (comme si Jean-Vincent Bourré voulait casser le buzz de l’ancien ministre du Logement), Cécile Duflot annonçait qu’elle arrêtait la politique.
.@CecileDuflot explique en exclusivité au Monde pourquoi elle quitte la politique pour prendre la tête d’Oxfam France https://t.co/C0u90KrMEI
— Abel Mestre (@AbelMestre) 5 avril 2018
Extrait de l’interview du Monde :
« J’ai jugé que le moment était venu de m’engager différemment, et d’ouvrir une nouvelle étape de ma vie. Je quitte la politique avec beaucoup de sérénité, j’ai pris ma part de l’engagement et des difficultés. Je rejoins une organisation internationale formidable, et suis honorée que le président, Vincent Truelle, et la direction m’aient fait confiance pour animer Oxfam France, qui dispose d’une équipe très solide. »
Évidemment, certains esprits malintentionnés ont sauté sur la nouvelle pour se moquer de cette immense perte pour l’écologie :
Bonjour Cécile, j’ai upgradé ton tweet pour le rendre plus réaliste ;) pic.twitter.com/cDqUROjvNN
— #JeSuisFatigué (@assblagues) 3 avril 2018
Ce tweet fait suite au tweet de Cécile qui avait ému tous les journalistes :
Je suis fille de cheminot. Je me souviens d’un réveillon de Noel où ma soeur et moi avions préparé un spectacle. On a enfilé nos costumes, le téléphone a sonné. Mon père est parti. Il était d’astreinte. Il est revenu le lendemain. #JeSoutiensLaGrèveDesCheminots
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 3 avril 2018
Mais ne cassons pas le buzz de Jean-Vincent, qui en une seule soirée est revenu en force sur le devant de la scène, révélant un racisme et un sexisme qui ne cadrent pas vraiment avec la communication progressiste d’un leader écolo. Un proverbe juif dit qu’on connaît un homme dans trois choses : sa colère, sa bourse et son vin. Bon ben maintenant on connaît Jean-Vincent. Les observateurs lucides de la vie politique ne seront eux pas surpris.
Rappel : invité chez Frédéric Main au Cul Haziza le 11 mai 2014, Jean-Vincent Biture Placé voulait réprimer les propos racistes sur les réseaux sociaux et faire interdire Soral et Dieudonné...
En décembre 2016, il était apparu divaguant à l’Assemblée :
Que dire ? Sinon que deux hommes politiques d’envergure nous ont quittés presque en même temps. À se demander s’il ne s’agit pas d’une opération conjointe de ces deux grands communicants ! Au fait, Jean-Vincent a-t-il importuné Cécile ? On ne le saura sans doute jamais.
Ah, une dernière pour la route. L’« organisation internationale formidable » que rejoint Cécile a été entachée très récemment par un scandale de... prostitution ! C’est le site prostitutionetsociete.fr qui l’écrit :
« Dans le sillage du scandale Weinstein, l’affaire Oxfam en Haïti confirme que des comportements jusqu’ici couverts par le silence suscitent enfin des réactions à la mesure de leur gravité. Profitant de la catastrophe occasionnée par le tremblement de terre de 2010, des membres de cette organisation humanitaire britannique ont utilisé des fonds de l’ONG pour s’offrir de jeunes femmes, dont des mineures. Cette affaire pose aujourd’hui crûment la question des rapports ambigus qu’entretiennent des organisations humanitaires avec la prostitution et la traite. »
Pourvu que Jean-Vincent ne soit pas au courant : il risque de rejoindre Oxfam ventre à terre ! Et surtout d’y retrouver Cécile pour relancer la guerre des chefs qui a coulé les Verts... Pauvre classe politique, pauvre écologie, pauvre France !