Barack Obama souhaite que le sénateur démocrate John Kerry soit son prochain secrétaire d’État, rapportent samedi CNN et ABC News, qui citent des sources anonymes.
CNN précise que le président des États-Unis pourrait annoncer son choix dès la semaine prochaine, une fois passée la période de deuil national décrétée après la tuerie dans une école primaire de Newtown, dans le Connecticut.
La nomination de John Kerry, candidat démocrate à l’élection présidentielle de 2004 et président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, devra être entérinée par le Sénat.
Si ce choix est confirmé, John Kerry, élu du Massachusetts, succèdera à Hillary Clinton, qui a décidé de ne pas rester à la tête de la diplomatie américaine pour le second mandat de Barack Obama.
En tant que président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, il avait effectué de nombreux voyages à travers le monde, explique CNN.
C’est notamment lui qui s’est rendu au Pakistan afin de tenter de régler la crise diplomatique qu’avait engendrée l’attaque américaine qui avait permis de tuer Oussama ben Laden.M. Kerry est aussi un vétéran de la guerre du Vietnam, pendant laquelle il avait rejoint la marine américaine.
Son éventuelle nomination au poste de secrétaire d’État ne sera pas tout à fait une surprise. Le républicain John McCain, s’est récemment adressé à lui en l’appelant « Monsieur le Secrétaire », à la blague.
L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Susan Rice était auparavant pressentie pour succéder à Mme Clinton. Elle a renoncé au poste après une levée de boucliers de parlementaires républicains.
Mme Rice a été la cible de critiques de parlementaires républicains en raison de ses prises de position après l’attaque contre le consulat américain de Benghazi en Libye.
Au cœur de la controverse se trouvait la déclaration de Mme Rice, affirmant que ces actes de violence étaient le résultat spontané d’une foule mise en colère par un film antimusulman tourné aux États-Unis et diffusé sur YouTube. Mme Rice dit s’être fiée à des informations fournies par des services de renseignement, informations qui ont plus tard été discréditées.