L’Etat algérien vient de prendre la décision unilatérale de fermer ses frontières avec la Libye, a révélé El Watan sur son site internet. C’est l’alerte générale aux frontières Algéro-Libyenne.
Un communiqué devait être adressé d’un moment à un autre aux différentes administrations intervenant sur les frontières telles que l’armée nationale populaire (ANP), la gendarmerie garde-frontières (GGF), la police des frontières et les douanes algériennes pour mettre en exécution cette décision, précise la même source.
Quelques heures auparavant, le ministère des Affaires étrangères algérien annonçait l’arrivée des membre de la famille de Kahdhafi (l’épouse de Mouammar El Gueddafi, Safia, sa fille Aicha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants) en Algérie, alors que Syrte, la ville natale du colonel déchu subie l’assaut des rebelles du Conseil national de transition (CNT) où Kadhafi se serait replié dans un bunker.
Depuis le début du conflit Libyen, les relations entre Alger et le CNT sont tendues pour ne pas dire inamicales. Les rebelles ont accusé plusieurs fois, sans apporter de preuve, l’Algérie de soutenir militairement Kadhafi. Des accusations démenties chaque fois par Alger.
Il y a quelques jours, le porte parole militaire des insurgés, a déclaré dans une conférence de presse à Benghazi, à propos des pays qui n’ont pas encore reconnu le CNT libyen comme représentant légitime des libyens, “qu’un jour viendra où ils (ces pays dont l’Algérie, ndrl) devront répondre de leur attitude vis-à-vis des révolutionnaires libyens”.
En décidant de fermer ses frontière avec la Libye et accueillir la famille de Kadhafi sur son sol, l’Algérie montre clairement son intention de ne pas reconnaître le CNT, voire pire, elle semble l’identifier désormais comme son ennemi.