L’Émission politique accueillait jeudi 28 septembre 2017 sur France 2 le Premier ministre Édouard Philippe, qui défendait sa politique de rigueur, une rigueur qui n’est pas nommée. Le duel politique « très attendu » était celui qui l’oppose à Jean-Luc Mélenchon, que Léa Salamé, bien optimiste, présente comme l’opposant numéro un.
« Celui qui nous rejoint à présent est considéré par les Français comme votre opposant numéro un, député de Marseille, chef de file de la France insoumise, et hasard surprenant, vous aviez fait il y a quelques années son portrait dans la revue “Charles”... et vous écriviez “je suis de droite, il veut donc voir ma tête fichée sur une pique au sens imagé j’entends, enfin j’espère” ajoutiez-vous, on va le voir, nous accueillons tout de suite Édouard Mélenchon euh, Jean-Luc Mélenchon ! »
Et le duo Salamé-Philippe de rire en chœur. Un lapsus pas si anodin, puisqu’il consacre la fausse opposition entre les deux hommes, qui sont d’accord sur l’essentiel, c’est-à-dire la domination de la France par des forces qui ne sont pas nommées. Le reste, la méthode pour réparer le pays, diffère légèrement, il faut en convenir, mais aucun des deux ne lutte véritablement contre les forces qui cassent le pays, car leurs méthodes respectives ne remettent jamais la dominance en cause.
Les « forces incommensurables », selon l’expression de Jean-Marie Le Pen, sont, pour l’un et pour l’autre, à l’origine de leur ascension médiatique et politique. Elles sont sacrées, intouchables, innommables. D’accord sur le fond de l’affaire, les deux hommes peuvent se permettre de petits désaccords de principe.
Philippe à Mélenchon :
« Vous êtes un républicain. Je le crois profondément. »
Critiques banales, échanges aimables, sourires complices, couteaux sortis mais en plastoc, Gauche & Droite se sont fait un petit duel sympathique devant Léa Salamé, tout en joie de ce faux scoop, un duel identique à ceux qu’on a déjà pu voir dans les années 80. Un film aussi rediffusé que Le Gendarme de Saint-Tropez, mais auquel les Français semblent attachés. Parce qu’il rassure sur la « démocratie », la recherche de l’intérêt public, la rationalité économique, la valeur des dirigeants, toutes ces foutaises pour gogos.
Les deux hommes, l’un dirigeant la France insoumise, l’autre le gouvernement, sont d’accord sur le constat que « la France va mal ». Les deux sont du sérail, qui gouverne bon an mal an la France depuis 40 ans. Les solutions qu’ils proposent ou apportent sont toujours les mêmes, dont on voit le résultat tous les jours depuis 40 ans : chômage et paupérisation... programmés. La solution originale ne viendra donc pas de ces hommes et de ces idées, aussi « républicains » soient-ils.
Le souverainisme mélenchonien et les boulets du gauchisme – Extrait gratuit de #SAPTR2 :
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