Passer par l’Irak est l’une des options possibles pour l’aviation israélienne si jamais elle reçoit le feu vert pour bombarder les sites nucléaires iraniens. Cette solution présente l’avantage d’être la plus directe mais cela ne veut pas dire qu’elle sera pour autant retenue le cas échéant.
En juin dernier, un responsable irakien avait mis en garde les dirigeants israéliens. "Les Etats-Unis nous ont assuré qu’ils ne violeraient jamais l’espace aérien irakien ou la souveraineté irakienne en utilisant notre espace aérien pour attaquer l’un de nos voisins", avait affirmé Hussein Charistani, le vice-Premier ministre. "Nous avons également prévenu Israël que s’il violait l’espace aérien irakien, il devra en supporter les conséquences", avait-il ajouté.
Seulement, les moyens militaires actuels de l’Irak ne lui permettent pas de jouer les fiers-à-bras face aux avions israéliens. Les 36 F-16 IQ que ses forces aériennes attendent ne commenceront à leur être livrés qu’en 2014. Quant à ses moyens de défense sol-air, ils se réduisent à portion congrue.
Mais cette situation ne va pas durer puisqu’une nouvelle commande d’armements passée auprès des Etats-Unis vient de faire l’objet d’une demande d’autorisation adressée au Congrès par l’Agence de coopération de défense et de sécurité (DSCA), chargée des ventes d’armes à l’étranger.
Ainsi, la commande irakienne porte sur la livraison de 681 missiles anti-aériens de type "tire et oublie" FIM-92 Stinger, de 40 postes de tirs montés sur véhicules et de 3 batteries de missiles Hawk avec 216 engins. Le tout pour 2,4 milliards de dollars.
Dans son communiqué, la DSCA explique qu’il s’agit de permettre à l’Irak de "contribuer à la défense aérienne régionale et à réduire sa vulnérabilité aux attaques aériennes."
Par ailleurs, un autre contrat, de moindre importance, prévoit, pour 339 millions de dollars, la vente de 19 systèmes de radio mobile et 10 systèmes de radio à micro-ondes.
En tout, Bagdad a passé commande, en l’espace de deux semaines, pour l’équivalent de 5 milliards de dollars de matériels, étant donné que, le 25 juillet, le Congrès avait été saisi par la même DSCA pour la fourniture de 12 hélicoptères de transport Bell 412 EP, et de 50 véhicules blindés Stryker NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique).