Téhéran est prêt à fournir des équipements militaires et des conseils à l’Irak pour l’aider dans sa lutte contre la nébuleuse terroriste Al-Qaïda, a indiqué lundi Mohammad Hedjazi, chef adjoint d’état-major des forces armées iraniennes, cité par l’agence Fars.
"Si les Irakiens en font la demande, nous leur fournirons des équipements et des conseils, mais ils n’ont pas besoin d’hommes", a déclaré le général.
Depuis plusieurs semaines, une opération antiterroriste militaire est menée dans la province sunnite d’Al-Anbar, dans l’ouest de l’Irak, contre les combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le Front al-Nosra, filiales d’Al-Qaïda. Des affrontements acharnés ont opposé ces derniers jours militaires et extrémistes dans les villes de Ramadi et de Falloujah.
Le 2 janvier, le ministère irakien de l’Intérieur a annoncé que les combattants d’EIIL avaient investi une partie de Falloujah. Située à 60 kilomètres à l’ouest de Bagdad, cette ville a longtemps été le centre de résistance aux troupes américaines en Irak.
En 2004, les Etats-Unis ont lancé une opération de grande envergure qui a fait beaucoup de destructions et de victimes.
L’Irak est le théâtre d’une confrontation interconfessionnelle opposant les sunnites aux chiites. Sous Saddam Hussein, les sunnites occupaient les postes clés dans les structures d’Etat du pays.
Après l’invasion armée des Etats-Unis en 2003 et l’éviction de Saddam Hussein, les sunnites ont perdu leur position dominante sous la pression des chiites qui ont occupé les postes clés, dont celui de premier ministre.
Voir aussi, sur E&R : « Pierre Dortiguier sur la situation en Irak »