C’est l’histoire d’une drôle de musulmane en niqab qui avait épousé un drôle de mec en scooter. Dix-sept jours plus tard, il l’a redéposée devant sa porte. Il s’appelait Mohamed Merah.
Elle s’appelle Hizia, elle a 18 ans et vient de se confier au magazine Le Point. Elle était l’épouse de Mohamed Merah. Qu’elle dit.
Le magazine écrit : « Elle est veuve à 18 ans et ne sait pas trop bien pourquoi. Ni de qui, d’ailleurs. » Il semblerait que la seconde partie de la phrase soit la plus juste.
Franchement, avec ou sans jilbab, avec ou sans niqab, les bras vous en tombent.
On résume : née quatrième fille dans une famille du Nord, Hizia part avec les siens s’installer dans la banlieue de Toulouse. Pas trop accro aux études, l’adolescente abandonne à 17 ans sa première année de BEP sanitaire et social. Et campe à la maison en attendant que la vie passe devant la porte de son HLM. Sa mémé meurt. Elle est triste. Pour se consoler, elle part en Algérie et décide à son retour de porter le jilbab. Sa mère et ses sœurs vont cheveux au vent, mais laissent la cadette libre d’enfiler, deux mois après, le niqab. La laissent libre aussi de se chercher un mari moins difficile à décrocher qu’un boulot quand on abandonné son BEP. C’est ainsi qu’elle rencontre Mohamed Merah. « Je ne l’avais jamais vu auparavant et je ne connaissais pas sa famille. Nous nous sommes fréquentés une quinzaine de jours et sa façon d’être me plaisait. Nous avons décidé de nous marier avec l’accord de nos deux familles », dit-elle au Point. Déjà, là, on se pince. Quand vient la suite, on se mord carrément.
L’union est célébrée par un imam le 15 décembre 2011 et commence alors la vie dorée du jeune couple amoureux : Mohamed était « quelqu’un de gentil, de doux, de souriant, je suis réellement tombée amoureuse de lui après le mariage ». Et là, on peut penser qu’elle dit vrai vu qu’elle n’avait guère eu le temps de le faire avant. « On regardait “Les Simpson” ensemble, il parlait beaucoup et avait besoin qu’on l’écoute, il avait besoin d’amour et je le comparais à un bébé ». Confidences d’où le lecteur pragmatique peut tirer au moins deux conclusions :
1) au lieu de sanitaire et de social, Hizia aurait dû choisir le BEP « petite enfance »
2) vu la maturité de la jeune femme, on peut même penser qu’un nounours ou un baigneur et une dînette auraient tout aussi bien fait l’affaire qu’un mari à la semaine.
D’autant que le jeune époux continue de fréquenter assidument les boîtes de nuit. Mais comme sa nounou – pardon, son épouse – est très tolérante, elle n’y trouve rien à redire. Leur vie est manifestement d’une richesse spirituelle qui la comble : « Notre foi était présente, nous avions de nombreuses conversations religieuses mais nous passions du temps à jouer à la PlayStation à “Call of Duty” en réseau et à “Need for Speed” ». C’est ce qu’on appelle l’islam 2.0
Très religieux – c’est ce qu’elle dit – ils ne fréquentent toutefois pas la mosquée. C’est que « le bébé » (sic) ne tient pas à « se faire remarquer ». Dans la mesure où il s’apprête à zigouiller ses concitoyens, ça se comprend. Notez bien, à part les boîtes de nuit pour lui et le canapé pour elle, ils ne fréquentent pas grand chose : « Ils vivent des revenus sociaux, feront deux fois les courses, dépensant en tout 170 euros, réglés en liquide », écrit le magazine. Puis le 2 janvier, Mohamed Merah débarque Hizia sur le paillasson de ses parents et la répudie.
Pas plus chagrine que ça, Hizia compte sur ses doigts : 17 jours de mariage, certes, mais « selon notre foi en cas de divorce, si l’on veut pouvoir revivre ensemble sans repasser devant l’imam, il faut le faire avant la troisième période menstruelle de la femme. La mienne s’est finie la veille du décès de Mohamed et, de ce fait, dans mon esprit, j’ai perdu mon mari. »
Et ils en pensent quoi, les Simpson ?