L’Ojim, c’est l’Observatoire du journalisme et de l’information médiatique, un site de droite nationale qui épingle les agents ou journalistes qui détiennent la quasi-totalité de la parole dans les médias mainstream. L’intention est louable, le résultat pas aussi radical que ça.
Le site est constitué de portraits de stars de l’information ou de la désinformation, tout dépend de quel côté on se place. Politiquement, pour résumer grossièrement, l’Ojim se situe du côté de TV Libertés, c’est-à-dire une droite anti-immigration qui ne touche pas trop au sionisme, ou alors de manière discrète, jamais frontale. Le site de critique média Acrimed avait été très vexé d’être associé à l’Ojim par le couple Monnot-Mestre du Monde :
« Le propos de cet observatoire, présidé par Claude Chollet, un ex-dirigeant de l’industrie pharmaceutique, très actif au Grece (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne) des années 1970-1980, est "d’informer sur ceux qui informent". En somme, faire, à l’extrême droite, une sorte d’Acrimed (le célèbre observatoire critique des médias ancré très à gauche). Ce qui donne chez Jean-Yves Le Gallou : "Un journaliste de Libération, c’est un porte-plume de la banque Rothschild. Un journaliste du Monde, c’est un porte-flingue de la banque Lazard ! Les plumitifs de l’extrême gauche et le grand capital se sont alliés pour détruire les nations et les traditions". »
Ce en quoi Le Gallou n’avait pas tort ! Acrimed avait écrit :
« Plutôt que d’informer sur l’information (selon notre – heureuse - formule), l’OJIM informe prioritairement sur “ceux qui nous informent”, dont il multiplie les “portraits”. Et cette information consiste non seulement à retracer leur carrière professionnelle, mais à débusquer leurs préférences politiques quelles qu’elles soient et quelle que soit leur incidence sur leurs pratiques journalistiques, pour peu que ces préférences ne soient pas d’extrême-droite. À grand renfort de lourdes allusions ou connotations. Quelques exemples : le portrait de Paul Amar insiste lourdement sur ses liens avec la Licra, Laurent Ruquier est présenté comme “le gay passe-partout”, Harry Roselmack comme le “gendre martiniquais idéal”, etc.
On peut également lire sur le site de l’OJIM (comme sur d’autres sites du même genre), une critique apparemment élogieuse du documentaire Les Nouveaux Chiens de garde, attribué à tort à une équipe d’Acrimed, un “mouvement […] venu de l’ultra-gauche”. L’ultra-gauche ? Ce vocabulaire avoue son origine. Et de reprocher au film (en revendiquant la caution d’un Bourdieu imaginaire…) de ne pas partager les thèmes coutumiers d’une certaine extrême-droite : “Mais le film élude certaines questions. Derrière un néo-marxisme parfois un peu paléo, Les Nouveaux Chiens de garde n’analyse pas l’auto-réplication idéologique de l’ensemble de la caste, certains de ses critiques inclus. La caste journalistique – dans un mécanisme que Bourdieu n’aurait pas renié – s’auto réplique : massivement de gauche (quelle que soit la réalité mise derrière ce terme), massivement favorable à la globalisation, massivement en faveur de l’ouverture des frontières de l’Europe”. »
Dans l’article qui suit, et qui nous intéresse, on admire l’alerte lancée par Claude Chollet, l’homme à la tête du site, pour nous prévenir de l’entrisme des immigrés – ou « des professionnels issus de l’immigration extra-européenne » – dans les professions de l’information.
Ceux qui connaissent un peu la presse française savent qu’il y a effectivement peu de Français d’origine immigrée en poste, et encore moins dans les sphères, qui sont très blanches mais surtout très sionistes, ce que l’Ojim oublie de dire. Une petite discrimination positive ne ferait pas de mal – politiquement – à la profession, si tant est que les nouveaux entrants soient non sionistes (ne faisons pas d’essentialisme). Mais cela ferait prendre un risque inutile aux sionistes en place : des pro-palestiniens dans la place, non merci !
On veut bien que les Frères musulmans soient la matrice idéologique du Bondy Blog, et encore, ça se discute, mais quid de la matrice idéologique de la presse française, pénétrée comme aucune autre (sauf peut-être par la presse israélienne !) par un sionisme suractif ?
C’est là la limite du genre. On focalise sur le remplacement visible (en quelque sorte noir sur blanc), mais on oublie le remplacement principal et moins visible, le remplacement profond (qui d’ailleurs est achevé), celui des vrais postes de commande, qui sont ni dans les mains des Français d’origine immigrée ni même dans celles des Français dits de souche !
Le vrai pouvoir de décision, dans la presse, est un amalgame entre les intérêts des grands propriétaires des médias (Dassault, Drahi, Pigasse, Niel), de la haute banque (Rothschild, Lazard), de Publicis de Sadoun roi de la pub, et des réseaux d’influence (sionisme, franc-maçonnerie) qui imposent les hommes et la couleur idéologique à cet ensemble.
et ce ne sont là que les aides directes...
Sans oublier le CIRI (le Comité interministériel de restructuration industrielle), cet organe étatique qui finance à grands frais la presse déficitaire, donc les grands journaux qui sont à sa botte, et l’importantissime Louis Dreyfus, président du directoire du Monde depuis 2010 et aussi président du CDQ, la Coopérative de distribution des quotidiens qui regroupe Les Échos, Le Figaro, Le Monde, Aujourd’hui en France – Le Parisien et L’Équipe.
Là, on est dans le sérieux, pas dans la dénonciation du Bondy Blog qui ne pèse rien mais qui a l’avantage de focaliser l’attention en bas. Il se peut même que l’administration de trois grammes de couleur dans cet ensemble solidement défendu soit vu comme une évolution aussi démocratique, bien qu’hypocrite.
Dernière chose : pour passer sur le Bondy Blog, il faut être – forcément – antiraciste.
Nous avons déjà parlé du Bondy Blog, financé entre autres par le propriétaire de Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière, et fer de lance du remplacement progressif mais inéluctable des Européens dans le monde du journalisme par des professionnels issus de l’immigration extra-européenne. En 2016, Gilles Kepel avait signalé l’emprise des Frères musulmans sur le Bondy Blog, une organisation qui accueille volontiers les Décodeurs du Monde via son responsbale de l’époque Samuel Laurent. Nous reproduisons un article du 12 mai 2020 de l’hebdomadaire conservateur allemand Junge Freiheit (Jeune liberté) qui nous pprend que des efforts dans le même sens sont poursuivis outre-Rhin.
Berlin. Selon les « Les nouveaux acteurs dans le monde des médias allemands » il n’y aurait pas, dans les rédactions des grands organes de presse et de médias allemands, suffisamment de journalistes ayant des racines étrangères. Dans un sondage, comprenant 122 des médias ayant la plus grande audience, il ressortirait que 6 % seulement des rédacteurs en chef seraient issus de l’immigration, ce que déplore cet organisme dans une dépêche de lundi. Selon les informations données par « Les nouveaux acteurs dans le monde des médias », Christine Horz, de l’Université technique de Cologne, spécialiste de la communication, les aurait conseillés dans le cadre de cette étude.
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« Une homogénéité étonnante »
Par ailleurs, il n’y aurait aucun rédacteur en chef noir (« gens de couleur »). Les rédacteurs/rédactrices en chef issu(e)s de l’immigration, appartiendraient à des groupes d’immigrés non perçus comme « étrangers » par l’opinion publique. Ainsi, les rédacteurs en chef des médias allemands représenteraient une société « d’une homogénéité étonnante » pour un pays qui se voudrait depuis deux décennies, un pays d’immigration. « Par contre, les minorités visibles sont exclues. »
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La directrice générale de l’organisme, Konstantina Vassiliou-Enz, sonne l’alarme :
« “Beaucoup de médias allemands risquent de perdre le sens des réalités en Allemagne. Dans de nombreuses grandes villes, la majorité des enfants scolarisés sont issus de l’immigration”. La spécialiste des médias Christine Horz (cf plus haut, université de Cologne) considère que “les chaînes publiques sont dans l’obligation de représenter la mixité sociale” et “de se faire enfin les précurseurs dans la conception de stratégies de la diversité durables”. »
Lire l’article entier sur ojim.fr
Bonus
Gilles Kepel se fait un peu houspiller en 2016 dans le Bondy Blog Café :