L’OMS étudie le redéploiement d’une partie de son personnel en dehors de Genève pour des raisons de coûts. Le Conseil exécutif de l’agence de l’ONU va examiner la semaine prochaine une réduction de la taille du secrétariat pour faire face à la hausse du franc.
La suppression de 300 postes, annoncée cet été, dont la moitié des contrats temporaires non renouvelés, a été confirmée jeudi par le directeur de la stratégie au bureau du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Andrew Cassels. Le nombre d’employés à Genève va passer de 2400 à 2100 d’ici la fin de l’année.
Une session spéciale du Conseil exécutif doit complètement revoir de mardi à jeudi prochains les activités et la gestion de l’organisation, a expliqué à la presse le responsable. Dans un document de 44 pages qui sera soumis aux gouvernements, toute une série de propositions sont présentées pour réduire un déficit évalué pour cette année à 300 millions de dollars.
Baisse du dollar
L’une des recommandations présentées prévoit d’assurer une protection contre les fluctuations des taux de change. « La baisse du dollar nous a touchés. Près de 80% de nos dépenses sont en francs suisses et la même proportion de nos recettes en dollars », a expliqué Andrew Cassels.
L’OMS propose que les donateurs effectuent leurs versements de préférence en francs suisses et que soit introduit un dispositif annuel d’actualisation des dépenses budgétaires afin de tenir compte des variations des taux de change.
L’agence de l’ONU prévoit aussi d’ »abaisser les coûts en francs suisses en réduisant la taille du secrétariat au siège, par exemple par un redéploiement d’une partie du personnel dans des lieux d’affectation moins onéreux ».
« Genève est une des villes les plus chères au monde. Une partie de l’expertise peut être concentrée ailleurs à des coûts moins élevés », a déclaré M. Cassels.
Postes en Afrique
Selon des informations de presse, une centaine d’employés se sont vus proposer une délocalisation dès l’année prochaine en Afrique, notamment en Tunisie. « Aucune décision finale n’a encore été prise », a affirmé le responsable de l’OMS, tout en ajoutant que « ce n’est pas inconcevable ».
Le budget de l’OMS pour le biennium atteint les 3,9 milliards de dollars. Les trois quarts sont des contributions volontaires qui ont baissé à la suite de la crise financière de 2009, alors que les dépenses ont augmenté. Les gouvernements souhaitent que l’OMS se concentre sur des tâches prioritaires et se coordonne mieux avec la multitude d’autres acteurs dans le domaine de la santé.