Les créanciers de la Grèce commenceraient à envisager les conséquences d’un non-remboursement de la Grèce, selon plusieurs sources européennes. La Bourse d’Athènes chute de près de 6%, les autres indices européens, 1 à 2%.
C’est l’inquiétude sur les marchés financiers. À la Bourse d’Athènes qui a fini en nette hausse de plus de 8% jeudi, les marchés d’actions chutent de près de 6% peu avant la clôture ce vendredi. Idem sur les autres places financières européennes qui lâchent chacune entre 1 et 2%.
La raison ? La zone euro aurait discuté de la possibilité d’un défaut grec, si les discussions entre Athènes et ses créanciers n’aboutissent pas dans les jours qui viennent. Autrement dit, le pays, à court d’argent, ne remboursera pas le FMI en fin de mois, selon plusieurs sources européennes.
« Les créanciers et les États membres ont décidé de commencer à envisager les conséquences d’un non-remboursement de la Grèce et au-delà », a indiqué un premier dirigeant. « Un défaut (grec) est en discussion », mais ce n’est pas la même chose qu’un « Grexit », terme désignant une sortie de la zone euro, a souligné un second. « C’est pour se préparer au pire des scénarios. Les Etats membres voulaient savoir ce qu’il en était », a confirmé une autre source au fait des discussions.
Ce scénario aurait été mis sur la table lors d’une réunion de l’Euro Working Group, l’instance préparatoire de l’Eurogroupe, qui se déroule depuis jeudi à Bratislava (Slovaquie). « L’idéal serait qu’il y ait un accord d’ici jeudi prochain. Si les Grecs travaillent ce week-end et envoient une proposition lundi, ça peut fonctionner. S’ils envoient une proposition mercredi, ce sera forcément beaucoup plus compliqué » pour l’Eurogroupe, a commenté une source européenne.