La Principauté d’Andorre prépare de nouvelles frappes monétaires pour les pièces de 10, 20 et 50 centimes d’euros, qui seront diffusées à partir du 1er janvier 2014.
Sur la face de ces pièces laissée à l’initiative des pays qui ont adopté l’euro, le ministère des Finances de la principauté avait choisi une double illustration : à droite, le campanile de l’église Santa Coloma (sainte Colombe), ajouté à cette église préromane au XIIe siècle ; à gauche, le visage du Christ « Pantocrator » tiré de la fresque qui orne l’église Sant Marti (saint Martin) de la Cortinada, qui date de la fin du XIIe siècle.
L’Union européenne a refusé que l’image du Christ figure sur une pièce de monnaie circulant sur son « territoire » et a suggéré au ministère des Finances andorran « de reconsidérer le projet pour ne pas rompre le principe de neutralité en matière de croyance religieuse » !
Le ministère des Finances a obtempéré à l’oukase européen : le visage du Christ ne figurera pas sur les pièces, seul le campanile est sauvé au titre du patrimoine architectural européen…
Le ministère des Finances andorran a eu tort : il aurait mieux fait de s’inspirer de celui de la Slovaquie qui, à la suite d’un véritable bras de fer avec Bruxelles, a maintenu sur sa nouvelle pièce de 2 euros l’image des saints Cyrile et Méthode et leur croix, seules les auréoles d’origine ayant été gommées, et cette pièce circule depuis le 5 juillet dernier…