On les appelle désormais les lanceurs d’alerte, les whistleblowers, en anglais… Des citoyens courageux, ou parfois naïfs qui, avertis d’un danger, d’une injustice, d’un scandale, décident de le dénoncer publiquement… Quitte à en payer lourdement le prix car, trop souvent, ils agissent à la limite de la légalité et risquent d’être considérés comme des traîtres.
Le plus connu, mondialement connu même, est aujourd’hui Edward Snowden, aujourd’hui réfugié à Moscou et qui a accusé l’agence américaine NSA d’espionner tout et tout le monde… Une intrusion intolérable dans la vie privée des gens mais aussi dans les communications les plus secrètes des gouvernements étrangers, même ceux qui sont des alliés des États-Unis.
Et Monsieur X, qui nous a parlé la semaine dernière de deux pionniers, Martin et Mitchell, qui, coïncidence, ont eux aussi trouvé refuge à Moscou en 1960, va revenir sur le cas précis de Snowden… Mais dans cette même catégorie des lanceurs d’alerte, on pourrait aussi évoquer Bradley Manning, l’analyste militaire à l’origine des révélations Wikileaks ou chez nous, le docteur Irène Frachon qui a dénoncé les dangers du Mediator…
Bref, le phénomène se développe tant et si bien que d’aucuns ont imaginé un statut juridique permettant d’accorder un statut et même une protection juridique à ces lanceurs d’alerte, c’est-à-dire une reconnaissance de leur utilité civique. Mais en attendant, Monsieur X reste aux états-Unis et s’intéresse à la NSA, cette structure restée longtemps mystérieuse qui semble être aujourd’hui la plus grande officine d’espionnage du monde.