L’Organisation mondiale du tourisme a lancé un appel jeudi à la communauté internationale en faveur du tourisme nord-africain. L’organisation onusienne appelle à une plus grande coopération pour « gagner la bataille » contre la menace jihadiste.
Lutter contre la menace jihadiste en soutenant le tourisme dans les pays d’Afrique du nord, c’est le sens de l’appel qu’a lancé, jeudi 12 novembre à la communauté internationale, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). L’agence onusienne appelle notamment à une plus grande coopération pour « gagner la bataille » contre la menace jihadiste.
« Nous ne laisserons jamais les forces obscures nous empêcher de voyager en Tunisie, en Égypte, ou n’importe où ailleurs », a déclaré à l’AFP Taleb Rifaï, secrétaire général de l’OMT. Selon lui, « les moyens technologiques et les compétences humaines existent pour surmonter les menaces », et « nous devons accroître nos capacités à rendre les voyages plus sûrs ».
Mais, à ce jour, « nous ne coopérons pas assez au sein de la communauté internationale en termes de partage d’informations », a-t-il estimé en marge de l’ouverture d’une conférence internationale organisée par l’OMT et le gouvernement tunisien à Gammarth, dans la banlieue de Tunis.
Secteur vital de l’économie, le tourisme traverse une grave crise dans des pays comme la Tunisie et l’Égypte, en raison des craintes d’attaques de groupes tels que l’organisation de l’État islamique (EI).
Alors que le secteur touristique pèse près de 7 % du PIB national et emploie quelque 400 000 personnes en Tunisie, celui-ci s’est retrouvé au point mort à la suite des attentats du musée de Bardo à Tunis en mars puis de Sousse en juin.
Le tourisme égyptien est lui aussi confronté à une chute vertigineuse des visites, dans la foulée du crash d’un avion russe dans le Sinaï le 31 octobre, l’hypothèse d’une bombe étant privilégiée.