C’est la première fois en Israël qu’un ex-Premier ministre est reconnu coupable de corruption. L’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert a été condamné, ce matin de lundi, pour avoir reçu des pots-de-vin sur fond de scandale immobilier (le projet connu sous le nom de Holyland) à Jérusalem. Le tribunal de Tel Aviv a condamné neuf personnes dans cette affaire de corruption dont l’ancien Premier ministre israélien mais également Uri Lupoliansky, l’ancien maire de Jérusalem qui fut également adjoint d’Olmert quand ce dernier était maire de la ville de 1993 à 2003.

Le juge du district de Tel Aviv, David Rosen, a annoncé le verdict dans la matinée de lundi. Ehud Olmert a été reconnu coupable de corruption, le juge n’a pas mâché ses mots et a décrit « un système politique corrompu qui a pourri au fil de ces années où Ehud Olmert était maire de Jérusalem  ». Le juge a également évoqué « des centaines de milliers de shekels qui ont atterri dans les poches des élus » . Seulement trois des douze accusés ont été acquittés par manque de preuves, neuf ont donc été condamnés.

Shula Zaken, l’ancienne directrice de cabinet de l’ex-Premier ministre Ehud Olmert, également impliquée dans ce scandale immobilier avait, il y a quelques jours, décidé de remettre à la justice une nouvelle preuve (un enregistrement) pour accabler son ancien patron en échange de l’assurance de ne pas alourdir sa peine. Le juge Rozen a rejeté la demande de l’État en indiquant que le témoignage de Zaken n’était pas nécessaire pour obtenir la condamnation d’Olmert. Dans cet enregistrement fourni par Shula Zaken, Olmert aurait tenté de la convaincre de ne pas citer un témoin dans l’affaire. L’unité anti-fraude de la police enquête actuellement sur Ehud Olmert, qui pourrait être de nouveau accusé d’obstruction à la justice et de subornation de témoin. Le ministère public ouvrira donc peut être un nouveau procès pour permettre à Zaken de témoigner contre Olmert.

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