Le 9 septembre 2015, Sayed Ali Khamenei, le Guide suprême de la République islamique d’Iran, a réaffirmé la détermination inaltérable de son pays à libérer la Palestine et à mettre fin au soi-disant État d’Israël, la dernière colonie au monde, aussi barbare qu’elle est anachronique.
Il a déclaré que malgré l’accord nucléaire, il serait illusoire et suicidaire pour quiconque de placer la moindre confiance dans les États-Unis, le Grand Satan et ennemi des peuples, pires que le Diable lui-même, dont la nature est telle qu’ils ne peuvent en aucun cas renoncer à leurs politiques impérialistes, et doivent par conséquent toujours être considérés comme des ennemis avec lesquels toute négociation ou contact sont interdits. Ce n’est pas là le langage du fondamentalisme religieux mais celui de la lutte des peuples pour leur auto-détermination, et Che Guevara ou Hugo Chavez n’ont pas utilisé d’autres termes pour décrire l’Empire américain. L’Iran ne peut et ne doit se baser que sur son développement et sur propre peuple pour se préserver des menaces et agressions extérieures, a-t-il déclaré.
En ce qui concerne Israël, l’entité sioniste, Sayed Khamenei a prédit que dans les 25 ans à venir, il n’y aura rien de tel sur la carte du Moyen-Orient, confirmant la position et la vision traditionnelles de la République islamique, condensées dans la fameuse formule de l’Imam Khomeini de 1979 : « Israël est une tumeur cancéreuse qui doit disparaître de l’existence. » De fait, depuis le triomphe de la Révolution islamique, l’Iran a toujours été le fer de lance et principal pilier et soutien de la lutte armée contre Israël, pourvoyant une assistance illimitée aux factions de la Résistance palestinienne et libanaise et à l’État syrien, dans tous les domaines et de toutes les manières possibles (financièrement, militairement, diplomatiquement, par l’entrainement et l’expertise, etc.), et déclarant à maintes reprises qu’il apporterait son aide à tout pays et toute force désireuse de combattre Israël.
En novembre 2014, au cœur de la guerre contre Daech (le soi-disant État islamique) et des négociations nucléaires avec les P5 + 1, Sayed Khamenei a explicitement affirmé la nécessité d’armer les Palestiniens de Cisjordanie afin d’y ouvrir un nouveau front contre Israël et de poursuivre la libération des territoires occupés. Au même moment, Sayed Hassan Nasrallah, le Secrétaire général du Hezbollah, a tenu le même discours au sujet du Golan syrien, où une présence armée du Hezbollah et des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran au plus haut niveau a été confirmée en janvier 2015. Et même après la conclusion de l’accord nucléaire, Sayed Khamenei a confirmé cette position, déclarant que le soutien de l’Iran à la lutte armée contre Israël était non négociable et ne ferait que croître, le Commandement des Gardiens de la Révolution soulignant que les responsables et intérêts israéliens ne devaient se sentir en sécurité nulle part dans le monde. En somme, tant en paroles qu’en actes, il est difficile de concevoir un plus grand niveau d’engagement à la destruction de l’État d’Israël.
Bien entendu, Netanyahou a manifesté le désespoir de son pays dans son discours du 1er octobre à l’ONU, entièrement consacré à l’Iran. Bien que ses accusations d’intentions génocidaires soient insensées (Israël est né, a vécu et périra exactement comme l’Algérie française, avec les colons pliant bagage vers cet Occident qui les aime tant, et seules les populations locales auront subi un génocide), son intervention grotesque et sa pathétique bataille de regards défiante de 45 secondes ont démontré de manière éloquente les peurs légitimes et viscérales de l’illégitime État judaïque, l’exact alter ego de État islamique.