Malgré de nombreux échecs, l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy n’a pas abandonné l’idée de faire un retour gagnant.
Il s’est ainsi associé au Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, à l’occasion d’une conférence de presse dédié aux conséquences de la rupture des négociations sur la dette grecque :
« Quelle sera la crédibilité demain si un pays, au prétexte qu’il ait un premier ministre d’extrême gauche, peut s’exonérer de toutes les règles ? Que l’Europe, l’euro donnent le sentiment de céder et c’est la crédibilité de tout le système européen qui sera emportée ! Par l’irresponsabilité de son Premier ministre, la Grèce s’est suspendue elle-même de la zone euro ! La question aujourd’hui c’est si l’Eurogroupe (Ndlr : les ministres des Finances de la zone euro) cède au chantage de Tsipras, qu’est-ce qu’il restera de la crédibilité de l’Eurogroupe ? »
L’ancien locataire de l’Élysée, bien que portant la responsabilité d’un quinquennat calamiteux, n’a pas hésité à dénoncer le futur référendum du 5 juillet prochain sur les propositions des créanciers de la Grèce [1] :
« Quel cynisme, quelle démagogie, quelle irresponsabilité ! »
Le chef de l’ex-UMP s’alarme d’une possible disparition de la zone euro et appelle Bruxelles à une fuite en avant :
« Si demain le monde entier voit que nous ne nous laissons pas mener par ce gouvernement grec, qui ne durera pas longtemps, mais que nous prenons le taureau par les cornes pour proposer une nouvelle ambition pour l’Europe, nous aurons su profiter et conforter l’euro, nos politiques, nos intérêts et la place de l’Europe dans le concert économique mondial. »
Le patron des Républicains propose une étape supplémentaire dans la disparition des nations européennes (appelé « niveau supérieur dans l’intégration ») avec la nomination d’un président de l’Eurogroupe, d’un Fonds monétaire européen et d’un directeur du trésor européen. Bruxelles s’est trouvé en Nicolas Sarkozy un nouveau maton, dans la prison Europe...