L’inquiétude grandit autour de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois en région parisienne.
Mardi matin 19 juin, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a reçu Philippe Varin, le PDG du constructeur automobile français. Si aucun commentaire n’a filtré à l’issue de la réunion, syndicats et les élus locaux craignent que la fermeture du site soit déjà programmée.
C’est une inquiétude partagée par l’ensemble des salariés de Peugeot-Citroën : avec l’effondrement du marché automobile en Europe, et les difficultés du groupe à passer le cap de la crise, les fermetures de sites paraissent quasiment inéluctables.
A Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, ce scénario catastrophe pourrait intervenir dès cette année : c’est du moins la crainte manifestée par les syndicats du groupe, crainte relayée depuis hier, par les élus locaux.
Pour le département de la Seine-Saint-Denis, l’enjeu est énorme. Le groupe PSA y est en effet l’un des plus gros employeurs et la filière automobile y représente près de 9 000 emplois.
Jusqu’à présent, Peugeot-Citroën a toujours démenti vouloir fermer le site d’Aulnay, mais un document interne, dévoilé par la CGT en 2011, révélait que la direction du groupe avait bel et bien étudié une possible suppression de l’usine à l’horizon 2014.
Depuis, la conjoncture s’est dégradée, les comptes du constructeur également.
D’après les syndicats, le couperet pourrait donc tomber dès la fin du mois de juillet.