Les autorités chinoises ont publié vendredi une nouvelle règlementation sommant les plateformes de diffusion de vidéos en streaming de censurer les relations sexuelles qu’elle jugent « anormales », visant entre autres l’homosexualité et l’adultère.
Parmi les fictions et films d’animation visés par la nouvelle règlementation de l’Association chinoise des services internet (CNSA) figurent notamment ceux qui « montrent des actes ou relations sexuelles “anormaux” comme [...] l’homosexualité ».
Les plateformes de diffusion de vidéos doivent désormais recourir aux services de « censeurs professionnels » pour visionner chaque film du début à la fin et écarter ceux qui ne sont pas conformes « aux critères politiques et esthétiques corrects », selon la réglementation publiée par l’organisme.
La nouvelle réglementation ordonne le retrait ou des coupures des vidéos qui « portent atteinte à l’image nationale, à celle des dirigeants révolutionnaires, qui mettent en scène les conquêtes militaires des anciens empereurs ou répandent l’extrémisme religieux ».
Les contenus violents et pornographiques, ceux mettant en scène des relations extraconjugales, la prostitution, l’addiction à la drogue ou des superstitions comme « l’évocation des esprits » sont également proscrits.
Les producteurs de vidéos doivent « travailler dur pour narrer correctement l’histoire de la Chine », souligne le texte.
Selon l’agence officielle Chine nouvelle, les contrevenants s’exposent à des enquêtes de police.
Un cyberespace « plus propre »
Le 22 juin, l’autorité chinoise des médias avait ordonné à trois sites Internet parmi les plus populaires en Chine de cesser de proposer des vidéos et des fichiers audio en streaming en raison des « propos négatifs » qui y sont tenus.
L’Administration d’État de la presse, de la publication, de la radio, du cinéma et de la télévision avait affirmé que le réseau social Sina Weibo, iFeng.com et ACFUN ne disposaient pas des autorisations nécessaires à la diffusion de flux audiovisuels.
L’objectif, selon cet organisme, est de « faire en sorte que le cyberespace soit plus propre ».
Début juin, les autorités chinoises avaient bloqué des dizaines de comptes en ligne diffusant informations et ragots sur la vie privée des stars, les accusant de « flatter les bas instincts du public ».
L’Internet est très contrôlé en Chine, où le gouvernement bloque des réseaux sociaux étrangers comme Facebook et Twitter et censure tous les contenus jugés politiquement sensibles.