Au cours de l’histoire dite moderne, le Royaume-Uni a toujours fait en sorte que les puissances européennes, montantes ou déclinantes, se fassent la guerre, histoire de conserver le leadership sur le continent, avec la grande sœur américaine en embuscade pour rafler le butin.
Le conflit entre l’OTAN et la Russie ne déroge pas à cette règle.
« Nous avons la preuve que la Russie et la Chine collaborent à l’élaboration d’équipements de combat destinés à être utilisés en Ukraine », a déclaré mercredi le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, dans un discours prononcé lors de la Conférence de défense de Londres.
« Les services de renseignement de la défense américaine et britannique sont en mesure de révéler qu’une aide létale est actuellement acheminée de la Chine vers la Russie et l’Ukraine », a-t-il ajouté.
M. Shapps a prévenu que l’OTAN devait « se réveiller » et augmenter les dépenses de défense à l’échelle de l’Alliance. Il a affirmé que les États démocratiques devraient « défendre haut et fort » les libertés qui dépendent de l’ordre international, ce qui signifie qu’ils ont « besoin de plus d’alliés et de partenaires » dans le monde entier.
« Il est temps que le monde se réveille. Et cela signifie qu’il faut traduire ce moment en plans et capacités concrets. Et cela commence par jeter les bases d’une augmentation, à l’échelle de l’Alliance, des dépenses consacrées à notre force de dissuasion collective », a-t-il fait valoir.
Le partenariat stratégique entre la Chine et la Russie n’a fait que se renforcer depuis l’invasion de l’Ukraine, mais Pékin a réfuté les allégations occidentales selon lesquelles elle aiderait l’effort de guerre de Moscou.
Le conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis, Joe Biden, Jake Sullivan, a toutefois semblé s’opposer à certains des commentaires de M. Shapps. Il a assuré que la possibilité que la Chine puisse « fournir directement des armes – une assistance létale – à la Russie » avait été une préoccupation par le passé, mais qu’il n’avait été « rien vu de tel à ce jour ».
Les États-Unis sont « préoccupés par ce que fait la Chine pour alimenter la machine de guerre russe, non pas en fournissant des armes directement, mais en apportant des contributions à l’industrie de défense de la Russie », a-t-il expliqué.
Lire l’article entier sur lemonde.fr