C’est l’état d’alerte à Téhéran. Selon plusieurs sources d’information, notamment israéliennes et iraniennes, les préparations en vue d’une attaque aérienne contre l’Iran s’accélèrent.
Interrogé mardi, le conseiller du Premier ministre israélien chargé de la sécurité nationale, Uzi Arad, a indiqué qu’en raison de « l’inadéquation » des dernières sanctions prônées par le Conseil de sécurité de l’ONU, « une attaque militaire préventive serait finalement nécessaire ».
Ces derniers jours, selon le Jerusalem Post, ce sont des avions israéliens qui ont été aperçus, effectuant une livraison d’équipement militaire, dans une base située aux abords de Tabuk, au nord-ouest de l’Arabie Saoudite. Le régime de Ryad avait pourtant démenti avoir autorisé les militaires israéliens à utiliser son espace aérien en cas d‘attaque contre Téhéran. Certains Etats du Caucase serait également sollicités pour lancer l’opération.
Dans le même temps, comme l’a rapporté le quotidien israélien Haaretz, reprenant l’information exclusive du journal pan-arabe Al Quds Al Arabi, plus d’une douzaine de navires de guerre américains et un vaisseau israélien ont franchi, vendredi dernier, le Canal de Suez pour atteindre cette semaine le Golfe Persique. Depuis le début du mois, des exercices militaires conjoints, simulant des frappes aériennes, regroupent Américains, Israéliens, Britanniques et Français.
Un rapprochement discret entre la France et les Etats-Unis s’était déjà effectué auparavant, confirmant l’ampleur du rôle de Paris au sein de l’OTAN depuis la réintégration française. Par ailleurs, l’Iran avait été au cœur des discussions entre Nicolas Sarkozy et Benjamin Netanyahu lors de la visite du Premier ministre israélien, fin mai, à Paris pour célébrer l’entrée d’Israël dans l’OCDE.
Lundi, le magazine américain Forbes a rapporté le témoignage anonyme d’un ancien agent de la CIA qui confirme les préparatifs de guerre contre l’Iran et la participation de la France aux exercices actuellement en cours.
En réaction aux bruits de botte dans la région, le Guide suprême de la révolution islamique, Ali Khamenei, dénonce aujourd’hui ce qu’il nomme des « pouvoirs arrogants en perte de contrôle ».