Cette année, plus de 100 000 réfugiés se sont déjà présentés en Hongrie contre 43 000 pour toute l’année 2014. La crise des réfugiés de cet été a conduit le pays de Viktor Orbán à opter pour une solution radicale : la construction d’un mur le long de sa frontière avec la Serbie.
Cette clôture doublée de barbelés, longue de 175 kilomètres et haute de 4 mètres, doit contenir le flux de réfugiés de toutes origines qui choisissent de rentrer en Europe par la route des Balkans.
Cette route qui relie la Grèce à la Hongrie passe par la Macédoine et la Serbie. La Hongrie est la première étape dans l’espace Schengen pour ces réfugiés.
La construction du mur a débuté en juillet et touche à sa fin.
La fin du mur
Mais la solution hongroise fonctionne-t-elle ? Après la RTBF il y a 10 jours, la VRT a aussi été voir sur place. La journaliste Lauwke Vandendriessche a filmé des réfugiés cherchant du côté serbe la faille dans le dispositif hongrois. Il doit y en avoir car la reporter a aussi été voir du côté hongrois et a constaté que des dizaines de réfugiés passaient toujours.
En longeant le « mur » à partir du village d’Ásotthalom vers l’est, Lauwke Vandendriessche a constaté que la faille du mur existe bel et bien : ce n’est ni une brèche ni un tunnel, mais tout simplement son extrémité, du côté roumain, là où les trois pays se touchent, Roumanie, Serbie et Hongrie.
En plein champ, le passage est libre. Il suffit de contourner la clôture, à pied...