Le groupe Kering, en quête d’un repreneur pour sa filiale de vente à distance La Redoute, a annoncé mardi aux syndicats qu’il prévoyait au minimum la suppression d’environ 700 postes en France et à l’étranger.
Le directeur financier de Kering a indiqué aux syndicats mardi, à l’occasion d’un groupe de travail à Marcq-en-Baroeul (Nord), que le nombre de suppressions de postes serait au moins aussi élevé que celui de la précédente réorganisation de 2008, lorsque 672 emplois étaient passés à la trappe.
Ces suppressions devraient intervenir tant en France où La Redoute compte 2 400 salariés qu’à l’étranger où la société de vente emploie 900 personnes.
"On nous a parlé de réductions drastiques de postes administratifs et commerciaux au siège de Roubaix avec l’abandon probable de certains marchés. (...) Derrière ça, il va y avoir de la casse en ricochets", a souligné Alain Dieudonné, délégué central de la CFE-CGC locale, responsable pour la vente à distance, et lui-même salarié de La Redoute.
Contacté par l’AFP, un porte-parole de Kering (ex-PPR) s’est refusé à confirmer ces chiffres, tout en laissant entendre que la cession de La Redoute, mise en vente par son actionnaire, aurait "un impact significatif sur l’emploi". Il a souligné que rien ne serait rendu public avant qu’un des repreneurs potentiels avec lesquels Kering a entamé des discussions cet été ne présente son projet devant un prochain comité d’entreprise, dont la date n’est pas fixée.
"Ils doivent nous annoncer le futur repreneur mi-novembre", a dit à l’AFP Thierry Bertin, délégué syndical Sud. Selon la revue Challenges, Kering est en discussion avec la foncière Altarea Cogedim et avec le fonds d’investissement OpCapita pour leur céder La Redoute.
Selon les syndicats, Kering prévoit également de filialiser l’activité logistique de La Redoute, qui emploie quelque 1 400 personnes à Wattrelos (Nord). Le service chargé des relations avec les clients, qui emploie environ 180 personnes à Roubaix, pourrait être externalisé.
La Redoute est présente en Belgique depuis 1985. La société était encore florissante au milieu des années 2000, mais les sites belges allaient connaître une réorganisation, le centre de logistique de Dottignies fermant ses portes en avril 2011. Le siège de La Redoute Benelux est toujours situé à Estaimpuis.