"Les entreprises russes sont prêtes à effectuer des livraisons de pétrole vers l’Iran", a déclaré M. Chmatko lors d’une rencontre à Moscou avec le ministre iranien du pétrole, Massoud Mirkazemi. "La possibilité de livrer des produits pétroliers en Iran, à condition qu’il y ait un intérêt commercial, existe", a-t-il ajouté, cité par les agences russes.
Le président américain, Barack Obama, a promulgué le 1er juillet une nouvelle série de sanctions, votée par le Congrès, contre l’Iran, soupçonné malgré ses démentis de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme nucléaire civil.
Ces sanctions s’ajoutent à la nouvelle résolution de l’ONU adoptée le 9 juin par les cinq puissances du Conseil de sécurité, parmi lesquelles figure la Russie.
Les sanctions américaines concernent des compagnies ou leurs filiales qui font des affaires avec l’Iran en fournissant des produits pétroliers raffinés ou en aidant l’Iran à se doter de capacités de raffinage. Elles empêchent les entreprises étrangères de passer des marchés publics avec le gouvernement américain si celles-ci font des affaires avec l’Iran.
Quatrième producteur mondial de pétrole brut, l’Iran manque de raffineries sur son sol et dépend donc fortement des importations pour son approvisionnement en essence et produits raffinés.
M. Mirkazemi a de son côté assuré que les sanctions américaines n’avaient pas d’effet sur son pays. "Les sanctions n’ont pas eu d’influence sur le développement économique et industriel de l’Iran. Elles n’étaient pas dirigées contre l’Iran lui-même, mais plutôt contre les entreprises", a-t-il affirmé.