La conférence sur la stabilité et le développement en Libye qui s’est tenue mercredi à Madrid a abouti à la décision de ne pas intervenir militairement dans le pays.
Devant les représentants de 15 pays voisins (Espagne, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Algérie, Égypte, Niger, Tchad, Soudan, France, Chypre, Portugal, de l’Italie, Grèce, Malte) et organisations parties prenantes (Union européenne, Union pour la Méditerranée, Union africaine, Ligue arabe et ONU) dans le conflit en Libye, le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, José Manuel Garcia-Margallo et son homologue libyen, Mohamed Abdelaziz ont insisté sur la nécessité de fournir plus d’armes et une meilleure formation aux unités fidèles au régime en place mais ont exclu la mise en place d’une intervention armée.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, s’est rendu il y a quelques jours à Abou Dhabi et au Caire afin de déterminer la possibilité de mettre en place une nouvelle intervention internationale en Libye.
L’Algérie a exprimé son refus catégorique d’une opération militaire en Libye (position partagée par la Tunis, qui a en commun avec Alger la crainte de voir ce conflit déborder sur son territoire).
Sur le terrain, les combats se poursuivent entre milices. Réfugié dans l’Est du pays, Abdallah al-Theni, le Premier ministre reconnu par la communauté internationale, peine à former un nouveau gouvernement, tandis que les milices de la coalition Fajr Libya (Aube de la Libye) ont formé un gouvernement parallèle à Tripoli, dirigé par Omar al-Hassi.