Selon le Pentagone, les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner auraient réduit leur participation aux opérations de combat en Ukraine. Pendant ce temps, la présidence ukrainienne admet que la contre-offensive de Kiev « n’avance pas si vite ».
Le conflit ukrainien continue de faire rage, mais selon le Pentagone, les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner ne participeraient plus de manière significative aux opérations de combat en Ukraine.
L’armée ukrainienne, quant à elle, poursuit sa contre-offensive dans le sud du front. Selon un porte-parole militaire, les forces ukrainiennes avancent en direction de Melitopol, une ville stratégique actuellement sous contrôle russe. Cependant, la présidence ukrainienne tempère cette avancée en soulignant que la résistance des forces russes ralentit la « progression ».
Les alliés occidentaux de l’Ukraine ne mettent pas la pression sur Kiev pour accélérer la contre-offensive. Andriï Iermak, chef de la présidence ukrainienne, a affirmé que malgré les difficultés rencontrées, aucun ultimatum n’a été posé par les pays occidentaux.
Wagner absent des combats selon le Pentagone
Parallèlement, le Pentagone estime que la majorité des combattants de Wagner se trouvent toujours dans les zones ukrainiennes occupées par la Russie. Bien que leur participation aux opérations de combat soit désormais limitée, leur présence dans la région reste préoccupante.
Les combattants de Wagner « instructeurs » des Biélorusses, selon Minsk
Enfin, il a été rapporté que les combattants de Wagner ont commencé à agir comme instructeurs pour les forces de défense territoriale du Bélarus. Suite à la rébellion avortée en Russie, ces mercenaires ont trouvé un nouveau rôle dans l’est du pays voisin. Ils dispensent des sessions d’entraînement et partagent leurs connaissances dans différentes disciplines militaires.
Vers une légalisation des société militaires privées en Russie ?
Le Kremlin envisage la légalisation des sociétés militaires privées, dont le groupe Wagner, pour combler le manque de soldats sur le front, selon une déclaration faite vendredi. Actuellement, ces entreprises ne sont pas autorisées par la loi russe, bien qu’elles soient impliquées dans le conflit en Ukraine.
Cette déclaration fait suite à un message similaire de Vladimir Poutine dans une interview au journal Kommersant. Le président russe a souligné que le groupe Wagner existe sur le terrain, mais n’a pas de reconnaissance légale. Il a affirmé que cette question devrait être discutée à la Douma (chambre basse du Parlement) et au sein du gouvernement.
Fermeture d’un consulat polonais en Russie
Parallèlement, la Russie a ordonné la fermeture du consulat polonais de Smolensk, une ville russe située à l’ouest du pays près d’un important lieu de mémoire polonais. Cette décision, prise par le premier ministre Mikhaïl Michoustine, fait suite à ce que la Russie considère comme une russophobie débridée en Pologne. Le ministère polonais des Affaires étrangères a réagi en accusant la Russie de falsifier l’histoire et de nier sa responsabilité dans les crimes commis.
Poutine en Turquie au mois d’août
Cependant, malgré les tensions avec la Pologne, les relations avec la Turquie restent solides, notamment sur le plan économique. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré aux journalistes que Vladimir Poutine était attendu en août et qu’ils étaient d’accord pour étendre le corridor des céréales en Mer Noire.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a appelé la Russie à renouveler l’accord sur le transit des céréales ukrainiennes en Mer Noire, mettant en garde contre les conséquences pour les pays en développement. Il a déclaré que si Moscou mettait sa menace à exécution, cela aurait un impact sur les prix et aggraverait la pénurie alimentaire, notamment dans la région et pour les pays en développement.