La dette publique de la France a augmenté de 36,5 milliards d’euros entre le 4e trimestre 2012 et le 1er trimestre 2013, s’établissant à 1870,3 milliards d’euros fin mars, soit 91,7 % du produit intérieur brut, a annoncé vendredi l’Insee.
La dette brute française au sens des critères européens de Maastricht est donc en hausse de 1,5 point par rapport à la fin 2012, a précisé l’Institut national des statistiques et des études économiques.
La contribution de l’État à la dette augmente de 37,3 milliards d’euros au premier trimestre 2013, dont 30,4 milliards d’euros de dette négociable à long terme.
La contribution des administrations de sécurité sociale progresse, elle, de 2,4 milliards d’euros, sous l’effet de la hausse de l’endettement de l’Acoss, la caisse nationale du réseau des Urssaf (+ 4,3 milliards d’euros), et de l’Unedic (+ 1 milliard d’euros). À l’inverse, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) se désendettent respectivement de 1,9 et 1,1 milliards d’euros.
Dans le même temps, la dette des administrations publiques locales diminue de 3,3 milliards d’euros (remboursement de 5,5 milliards d’euros de prêt à long terme et contraction de 2,1 milliards d’euros de prêts à court terme).
La contribution des organismes divers d’administration centrale à la dette est stable.
À noter, la dette publique nette augmente moins que la dette de Maastricht, brute, en progression de 21,9 milliards d’euros par rapport à fin 2012. L’écart avec les 36,5 milliards d’euros de la dette brute traduit principalement une forte augmentation de la trésorerie de l’État (+ 13,8 milliards d’euros), explique l’Insee.
Parmi les autres évolutions notables observées par l’Insee, l’État accorde 1,2 milliard d’euros de prêts aux pays de la zone euro dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Le gouvernement s’attend à une dette publique de 93,6 % du PIB en 2013, puis de 94,6 % en 2014 avant une décrue à partir de 2015 (92,9 %).