Raquel Garrido, ex-porte-parole de la France insoumise, n’a pas hésité à affirmer jeudi 9 janvier 2020, dans l’émission « Balance ton post » que si le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer avait dit : « Pas de kippa en sortie scolaire », il ne serait plus ministre pic.twitter.com/1ypTDhtHaT
— hannibal Barka (@bassemvaudais) January 13, 2020
La sortie de la puncheuse latino de LFI a fait trembler Causeur, l’organe national-sioniste d’Élisabeth Lévy, la femme qui a admis l’existence d’un « lobby juif » en France symbolisé par le CRIF. On le rappelle à chaque fois au cas où le CRIF voudrait nous attaquer pour avoir dit qu’il y avait un lobby juif en France. On ne voit pas le CRIF faire un procès à la Lévy, mais sait-on jamais, les voies du lobby sont impénétrables, ils n’en sont plus à une contradiction près.
Désormais, on parlera de « Point Garrido ». Quand vous êtes à court d’arguments, que vous n’avez rien à dire et que vos moyens intellectuels font défaut, à la fin, il reste toujours « le juif » pour vous sortir d’un mauvais pas et flatter les instincts les plus vils. Consternant. https://t.co/7PqwLbCSSk
— LICRA (@_LICRA_) January 11, 2020
Raquel sur la sellette : pas sûr que ce soit Raquel qui saute
Depuis que Francis (Kalifat) a rejeté dos-à-dos le RN de Marine (Le Pen) et LFI de Jean-Luc (Mélenchon) de la marche blanche en soutien à Mireille Knoll, provoquant en cela un bide mémorable, un bide de la mémoire pourrait-on dire, les relations entre la gauche de la gauche sociale et la droite de la droite sioniste ne sont pas au beau fixe.
Récemment, sur le plateau d’Hanouna, la pasionaria jean-luchienne a accusé le CRIF de ne pas représenter les juifs de France, ce qui est l’évidence même, et de pratiquer un chantage à l’antisémitisme. Jean-Luc avait déjà parlé du « rayon paralysant » du CRIF et de son accusation récurrente à la bouche, « antisémite » par-ci, « antisémites » par-là, faisant perdre à ce qualificatif tout son sens. Les gens sérieux savent que le logiciel du CRIF est déréglé, et Francis incarne à merveille ce dérèglement. Il va encore plus loin que ses prédécesseurs dans l’invective et l’accusation sans fondement, ce qui a pour effet de réduire en poussière ce qui restait d’autorité morale à cette organisation d’influence.
"Les chiffres de l'antisémitisme sur l'année 2019 sont encore en augmentation par rapport à 2018. Chaque Juif tué parce que Juif devrait être un traumatisme pour l'ensemble de la France" @FrancisKalifat président du Crif devant l'#HyperCacher pic.twitter.com/k0w6TheUbA
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) January 9, 2020
Bientôt, on va voir Francis en pyjama hurler avec un porte-voix sous la fenêtre de Macron à l’Élysée, réveiller Brigitte en robe de chambre qui va demander « mais c’est quoi ce binz », et Francis continuera à hurler à l’« antisémitisme » de tous les Français, sans exception de race, de classe ou de confession. Les juifs non communautaires y passeront, les juifs communautaires aussi, et deux hommes en blouse blanche mandatés par le Palais viendront chercher Francis, en lui parlant doucement et en le tenant par les bras. Il ira se reposer et la France n’entendra plus ses cris et son chantage permanent à l’antisémitisme.
- Pina
Ceci étant dit, Pina (Céline de son prénom) a sorti sa plus belle plume, qu’elle a aiguisée sur une pierre reçue d’enfants palestiniens, pour clouer au pilori l’impudente Raquel.
« Les municipales approchent et le clientélisme islamiste se porte bien. Comme il est compliqué de soutenir ceux qui par leur idéologie poussent au passage à l’acte meurtrier en mode massacre de masse ou livraison de la mort en bas de chez vous par votre voisin “déséquilibré”, quand on fait partie de ces politiques qui n’ont souvent d’autres convictions que leur désir de pouvoir, il faut trouver d’autres stratégies pour faire alliance avec de purs fascistes, tout en préservant son image de gauche progressiste ou de droite tolérante. »
Une intro débordante d’amour, qui accuse en vrac les mélenchonistes de s’allier avec des fascistes islamistes qui prônent l’extinction de masse. Ce sens de la mesure honore son auteur. Pina poursuit :
« C’est ainsi que parmi les politiques qui pensent gagner avec les voix des quartiers – comprendre en investissant sur l’islamisme et le racisme anti-blanc – certains ont trouvé la martingale : créer des rapprochements en partageant les mêmes haines. À La France insoumise (LFI), ces derniers temps, cela se traduit par la mise en avant de l’antisémitisme, sous couvert d’antisionisme, en espérant glaner ainsi les voix des quartiers. C’est aussi dangereux que pathétique. »
Un tract qu’on dirait rédigé par les services de propagande de Joseph Goebbels-Netanyahou, tant il ruisselle de cette haine qui dénonce une prétendue haine. Apparemment, en France, on n’a pas le droit de choisir son camp. Chercher les voix populaires, pour Pina et sa bande, revient à sombrer dans le fascisme nazi ou islamiste, au choix.
Faut-il comprendre par là que les classes populaires sont un tantinet antisémites ?
Ce qui ne passe pas, pour l’axe Kalifat-Pina, c’est le soutien de LFI à la manif contre l’islamophobie qui s’est déroulée dans le calme (sans haine donc) le 10 novembre 2019 à Paris. Pourtant, il y a encore pas si longtemps, c’est le même lobby « CRIF + LICRA » qui lançait les manifs antiracistes destinées à soutenir, en vrac, les immigrés victimes des salauds de Français, les racisés quoi, qu’on n’appelait pas encore comme ça. Il est vrai que les quartiers votaient encore à gauche, de cette gauche acceptable qui s’alignait bien sur les oukases du lobby. De cette gauche bien soumise, bien sionisée, qui a d’ailleurs fini en parti croupion, on se demande bien pourquoi.
Les classes populaires n’ont plus envie de se laisser enfler par le socialo-sionisme, et cela explique en partie le rejet actuel du socialisme (version Hollande, pas Jaurès) et du sionisme (version Kalifat, pas Herzl). Une partie de ces classes est donc allée voir du côté national, chez Marine, l’autre du côté social, chez Jean-Luc.
« Le pire c’est que leur silence et leur hypocrisie ne sont pas sans conséquences. Est-ce que ces stipendiés de LFI sont conscients d’œuvrer par leur silence à la légitimation de l’antisémitisme ? Y a-t-il quelqu’un pour rappeler à ces “élus” de LFI (mais pas que) que dans nombre de banlieues la question du port de la kippa pour les accompagnateurs scolaires ne risque pas de se poser : les juifs ne peuvent en effet pas aller partout à l’école de la République car ils n’y sont plus en sécurité ! Quelqu’un pour rappeler que sous la pression de l’antisémitisme arabo-musulman, des déplacements de population sont en cours sur certaines zones ? On appelle cela l’Alya interne : des populations juives qui quittent des villes où ils vivaient depuis leur arrivée en France car elles sont menacées au quotidien par leurs voisins. »
Au fait, qui a communautarisé les juifs, au risque d’isoler du reste de la République les petits enfants à kippa ? Qui a communautarisé les immigrés, au risque de les couper du reste de la population ? Qui a communautarisé les chrétiens en les taxant de racistes ou d’antisémites, au risque de les opposer aux musulmans et aux juifs ?
Alors quand Pina s’attaque à La France insoumise, elle s’attaque au symptôme, pas à la cause. Et la cause de la désaffection du public électoral envers le socialo-sionisme (on reparlera plus tard du national-sionisme, qui ne représente pas grand-monde), c’est la fuite des Français, de souche ou de branche, vers les partis populaires... impopulaires pour le lobby.
« Face à ces réalités, la LFI choisit d’être du côté des agresseurs et reprend les accusations, les haines et les éléments de langage des pires représentants du fascisme islamiste. Sans craindre d’utiliser le mensonge pour pousser à la haine. »
Les invectives, les menaces, les « haine », « fascisme » et autres abus de langage tant utilisés par les ingénieurs sociaux, qui ne sont ni bicots ni beaufs, n’y changeront rien : les Français ne voteront plus pour un lobby sioniste déguisé en parti(s) de gouvernement. Il va falloir trouver autre chose.
Bonus : Céline Pina ou l’axe PS-Bergé-BHL
Céline lutte contre la « propagande » (!) :
Nous ne lutterons pas efficacement contre l'#antisémitisme simplement avec une nouvelle loi mais en assumant une parole politique forte et en combattant la propagande antisémite. #OVPL @publicsenat pic.twitter.com/3wJEjeiN2A
— Céline Pina (@celine_pina) February 23, 2019
Écartée du PS, Céline a fondé le mouvement Viv(r)e la République, « République » au sens de Manuel Valls, bien entendu. Elle fustige ici la radicalisation religieuse des quartiers dans un magnifique effet « paille et poutre ».
En 2016, invitée sur le plateau de C à vous, l’émission la plus socialo-sioniste de la téloche, Céline, socialiste défroquée, dénonce les élites « qui favoriseraient le communautarisme pour des raisons électorales », comprendre Hollande, alors président, et surtout Mélenchon, à qui elle est opposée en plateau.