Sans étude et concertation préalable, à priori, avec les associations d’usagers et les responsables du secteur automobile, le Maire de Paris souhaite présenter au prochain Conseil de Paris du 12 novembre une liste de restrictions de circulation touchant les engins motorisés circulant dans la capitale, voire une partie de la proche banlieue au motif de la lutte contre la pollution atmosphérique.
Interdiction de circulation pour les véhicules automobiles et utilitaires de plus de 17 ans, poids lourds de plus de 18 ans et deux-roues motorisés de plus de 10 ans.
Limitation de la vitesse à 30 km/h autour des écoles, équipements sportifs, culturels et sur les grands axes.
Limitation de la vitesse à 70 km/h sur le périphérique parisien.
Péage sur les autoroutes urbaines, interdiction de circulation des poids lourds en transit, contrôle technique pour les deux-roues motorisés… !
Pour Christiane Bayard, secrétaire générale de la Ligue de défense des conducteurs (LDC), la mairie de Paris « n’a plus les pieds sur terre et mise tout sur la communication, n’hésitant pas à balayer d’un revers de main la libre circulation d’une partie des Parisiens et des Franciliens ».
En s’attaquant brutalement aux conducteurs les plus fragiles, la mairie de Paris devient totalement déviante. La cascade de mesures annoncée pour bannir certaines catégories de véhicules de la ville laisse pantois le conducteur le plus raisonnable. Instauration d’une barrière de péage, interdiction des véhicules les plus anciens, abaissement des vitesses autorisées. Paris va bientôt redevenir Lutèce.
La mairie de Paris devient autophobe. Elle veut éradiquer la voiture de sa ville et cela par tous les moyens imaginables.
La secrétaire générale de la LDC remarque que « plutôt que de chercher des solutions acceptables pour tous, la mairie de Paris privilégie certaines populations, sans contrepartie pour les autres. Que vont faire toutes ces personnes qui, au moment de leur départ en retraite, utilisent une grande partie de leurs économies pour s’offrir leur dernière voiture et qui vont devoir la mettre à la casse ? » Et d’ajouter : « Pour ces personnes-là, la voiture fait l’objet de toute leur fierté. Ils y font très attention et l’entretiennent régulièrement. C’est un véritable camouflet que leur fait la mairie de Paris. »
Les familles modestes sont aussi concernées. Ces familles entretiennent leur voiture pour qu’elle dure le plus longtemps possible car elles ne peuvent pas s’acheter régulièrement un nouveau véhicule. De plus, les artisans, dépendant de leur véhicule pour le développement de leur activité, vont être également très touchés.
Dans cette période de crise économique, ces annonces radicales vont donc attaquer directement le porte-monnaie des Parisiens et des Franciliens. Les conducteurs interrogés en restent bouche bée, ne sachant plus si ils doivent crier au scandale ou au fou.
Au moment de la prochaine élection du futur maire de Paris, le bulletin de vote de ces conducteurs-électeurs pourrait bien ressembler à de la monnaie de singe.