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La police se dote d’une Force d’intervention pour répondre aux crises majeures

La police française a décidé de rassembler trois de ses services d’élite en une seule unité, la force d’intervention de la police nationale (FIPN), afin de faire face aux attaques terroristes de grande ampleur et aux prises d’otages complexes. Cette fusion sera célébrée mardi 1er décembre par le ministre de l’intérieur Brice Hortefeux, à Bièvres, dans l’Essonne.

Face au risque d’attentats majeurs comme ceux qui ont frappé Bombay le 26 novembre 2008, la police nationale "a besoin de mieux organiser, de rendre plus collectifs ses trois services d’intervention que sont le RAID [Recherche, assistance, intervention, dissuasion, son unité d’élite, ndlr], ses groupes d’intervention [GIPN] et la brigade anti-commando [ou BRI] de Paris", explique son directeur général Frédéric Péchenard.

CINQ CENTS "SUPER FLICS"

Cette nouvelle force sera constituée de cinq cents "super flics" bénéficiant "d’armement, d’équipement, et d’entraînement communs", souligne M. Péchenard. Ils pourront disposer "des appareils du groupe interarmées d’hélicoptères, d’autres appareils militaires ou des avions de la police aux frontières", détaille-t-il. Outre des drones furtifs, cette unité sera dotée "d’une nouvelle génération de radars, de détecteurs thermiques et de plusieurs postes de commandement mobiles, encombrés d’électroniques et prépositionnés à travers le pays", précise Le Figaro.

Ce regroupement se traduit aussi par "un chef et un état-major commun pour coordonner l’ensemble", ajoute M. Péchenard, alors qu’actuellement, hors alerte, le RAID relève de son cabinet, les GIPN, de la direction centrale de la sécurité publique et la BRI, du préfet de police. Le "chef" sera celui du RAID, Amaury de Hauteclocque, dont l’adjoint, le commissaire Jean-Pierre Despres, commandera l’état-major, seule structure permanente de la FIPN.

Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), unité d’élite de la gendarmerie, qui compte près de quatre cents hommes, également formés pour les prises d’otages, n’a pas vocation à être intégré dans la nouvelle force et continuera d’intervenir sur ses terrains de compétence, notamment en zone gendarmerie comme les aéroports. Cependant, FIPN et GIGN pourront avoir à travailler ensemble, comme en cas d’attaque de centrales nucléaires – la gendarmerie étant compétente pour les centrales du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), la police pour celles d’EDF.