Si on traduit les nouveaux francs d’Alain en euros actuels, en se basant sur un revenu de smicard de 1 100 euros, pour aller vite. On multiplie par 10, on divise par 2 les nouveaux francs d’Alain.
La baguette à 0,44 NF correspondrait à 2,20 € aujourd’hui.
Le ticket de cinéma à 1,86 NF correspond à 9,30 €. Le timbre poste à 1,25 €. La consultation médicale reviendrait à 42€. La voiture 24 000€. La revue à 3€. Le litre d’essence à 5€. Le revenu mensuel du vieillard, hors avantages charbon et autres, serait à 555€.
On a sensiblement les mêmes chiffres de dépenses qu’aujourd’hui. La différence ? Le petit commerçant, l’entrepreneur, le paysan ou le médecin gagnait plus. L’ouvrier gagnait autant, mais avec un travail à plein temps relativement assuré, concurrencé par l’immigré éternellement provisoire, et devait dépenser en vêtements faits en France, alors plus chers que ceux d’aujourd’hui qui sont produits à bas coût ailleurs. Le fonctionnaire gagnait moins (j’imagine). L’État empochait moins, beaucoup moins, laissant l’initiative privée, le nerf et le sang du pays, récompensée. Le sort des vieux était meilleur : ils vivaient tranquillement après tout.