L’auteur des Hommes politiques sur le divan, Jean-Pierre Winter, est aussi un psychanalyste très attentif à l’actualité et aux secousses qui ébranlent notre civilisation, comme il le démontrait dans son dernier ouvrage, L’Avenir du père (Albin Michel). On pourrait penser qu’il allait s’engouffrer dans une vision paranoïaque de Poutine. Il prend le personnage de plus loin et revient aux fondamentaux mis en place par Freud, jadis analyste de son époque : comment s’articulent le singulier (Poutine) et le collectif (la Russie) ? On relèvera des parallèles troublants avec Hitler. (Le Point)
A y est, le mot est lâché : Poutine est « fou ». D’ailleurs, un dictateur est forcément fou. Hitler était fou, Staline était fou, Bonaparte était fou, Saddam Hussein était fou, Ariel Sharon était fou, Macron était fou... Pardon, non, Macron n’est pas fou, c’est juste un « dangereux psychopathe », selon ce psychiatre italien :
Le Figaro, qui appartient au groupe Dassault, qui construit et commercialise le Rafale, embraye dans le profiling psychiatrique avec la bonne photo qui prouve que Poutine est vraiment fou : car qui, à part un fou, fait la bête avec ses mains griffues comme ça ?
On en veut pour preuve, et c’est la source inconsciente de cette image terrible – celle de l’aigle Poutine qui enserre le monde dans ses griffes (ou serres, mais on a déjà écrit serre, donc on met griffes) –, ce tableau de Max Ernst, qui représente, dans l’entre-deux guerres (en 1937), l’Europe qui commence à devenir folle.
C’est sûr qu’avec Leyen et Macron aux commandes, deux folles dans leur genre respectif, l’UE est quelque part un peu folle, mais d’une folie acceptable par rapport à la folie russe, parce que les Russes sont des oufs de compétition.
Dommage que la folie ne soit pas une discipline acceptée aux JO car là, les Russes, même éliminés d’office comme c’est le cas pour la Coupe du monde pourrave au Qatar, gagneraient haut la main ! Haut la serre !
Voici ce qu’écrit Wiktor Stoczkowski dans Le Figaro :
Fallait-il le croire lorsqu’il expliquait, dans un discours-fleuve diffusé à la télévision russe le 21 février 2022, les raisons de sa décision d’envahir l’Ukraine ? Il est peu probable que Poutine croie lui-même à son petit récit de l’histoire de l’Ukraine, prétendument créée de toutes pièces par Lénine et par Staline. Mais croit-il à la menace que ferait peser sur la Russie l’élargissement de l’Otan à la Pologne et aux pays baltes ? Il n’ignore pas que les pays voisins ont rejoint l’Otan non pas parce qu’ils veulent menacer la Russie, mais parce qu’ils ont peur de la Russie. Il sait très bien qu’aucune arme nucléaire n’a été déployée sur les territoires de ces pays et que les maigres contingents et quelques avions de l’Otan qui y sont stationnés ne sont rien comparés à la puissance du dispositif militaire qui se trouve de son côté de la frontière. Il connaît bien les dissensions qui déchirent l’Otan, il sait la faiblesse politique et morale de cette fragile Alliance. L’expansionnisme militaire est inscrit dans l’ADN de la plupart des dirigeants russes. Seule la force militaire adverse peut s’y opposer. Mais Poutine estime que l’Otan, rétive à l’utilisation de la force et résignée à sa vocation défensive, comme par le passé restera paralysée face à ses provocations et ses conquêtes.
Et il termine par cette vision prophétique :
Il est temps que l’Occident comprenne que ce monde-là n’existe que dans ses songes. Si nous sommes incapables de nous opposer aujourd’hui au dictateur russe en Ukraine, nous serons obligés demain de l’affronter chez nous.
Dans sa diatribe, Wiktor a juste un peu oublié les dizaines de guerres américaines de conquête ou de destruction depuis 130 ans ! C’est le moment de sortir de sa boîte le pandore Pierre Lellouche, ex-pion de l’OTAN en France, un cadeau de Nicolas Sarkozy :
#Ukraine « En Occident, on a imaginé qu’un empire pouvait mourir pacifiquement, sans un coup de feu. Vladimir Poutine refuse que l'empire russe meurt. Son objectif, c’est de reconstituer le glacis de l’ancienne URSS. Il veut toute l’Ukraine. » @LellouchePierre pic.twitter.com/me3PGUW6m4
— Le Figaro (@Le_Figaro) March 1, 2022
Lellouche découvre le regime change, décidément, nos élites ont du mal à réfléchir. Pour l’Irak, Lellouche a été plus rapide de la tête, comme l’écrivent Les Échos de l’époque (2002) :
La pression monte. Alors que les États-Unis semblent préparer leur opinion publique à une intervention jugée de plus en plus inévitable en Irak, le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a réaffirmé hier qu’« en l’absence de résolution de l’ONU, il est exclu (pour la France) de participer à une opération militaire (en Irak), même si nos moyens nous le permettent ». « Nous sommes en effet en permanence prêts à intervenir, si nos intérêts ou nos engagements sont en jeu... et si les décisions politiques sont prises », ajoute Michèle Alliot-Marie dans un entretien au « Parisien ». Rappelant la position du gouvernement, le ministre de la Défense estime que « la guerre est toujours la pire des solutions ». « Il faut tout faire pour l’éviter. Et d’abord amener l’Irak à respecter les décisions des Nations unies et à éliminer les armes de destruction massive », explique le ministre, qui indique que la France essaie, d’ailleurs, « de faire intervenir certains chefs d’État arabes qui ont des contacts avec Saddam Hussein pour lui faire passer des messages, l’inciter à appliquer les résolutions de l’ONU ».
Au sein de l’UMP, certains députés plaident pour un positionnement plus ferme de Paris. Le député de Paris Pierre Lellouche a ainsi rappelé vendredi son opposition à toute « position de neutralité » de la France. Si « le désarmement de l’Irak ne peut pas être obtenu par des moyens pacifiques, c’est l’autorité du Conseil de sécurité qui est en cause », a-t-il expliqué sur Europe 1. L’élu envisage par ailleurs l’éventualité d’un conflit armé avec la Corée du Nord, qui vient d’évoquer la remise en service d’un réacteur nucléaire capable de produire du plutonium militaire.
Ben alors, Pierrot, on fait du 2P2M ? On est pour l’interventionnisme ici et pas là ? C’est quoi, le problème, l’interventionnisme ou l’anti-impérialisme ? Hein ?
On dirait ce couillon de Bruno Le Maire, qui rêve d’être un homme, et surtout de devenir, en bon fayot du pouvoir profond, le Premier ministre de Macron 2022-2027. Lellouche reprend en 2003 le narratif bidon de la CIA :
Comment peut-on encore donner la parole à ces carpettes fumantes de l’axe américano-sioniste ?
« Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe (...) Nous irons jusqu’au bout. On veut cibler Vladimir Poutine, mais le peuple russe va souffrir aussi. On ne peut pas faire autrement »
Aujourd’hui, Le Maire a remplacé Le Louche, rien ne change, l’Empire trouvera toujours des valets pour relayer ses mensonges, des mensonges qui se transforment parfois en crimes de masse.
« Le terme de guerre utilisé ce matin sur France Info était inapproprié et ne correspond pas à notre stratégie de désescalade... »
Malgré ce rétropédalage, pour lequel Macron a dû présenter ses plates excuses à Poutine, Le Maire est toujours en place, et Lellouche est invité à déblatérer ses salades devant Thréard, l’homme qui défend le 2P2M pour Zemmour contre Dieudonné.
C’est ça, la France, un gros pâté politico-médiatique consanguin, abruti et dangereux.
Un ministre français a dit aujourd'hui qu'ils nous avaient déclaré la guerre économique. Faites attention à votre discours, messieurs ! Et n'oubliez pas que les guerres économiques dans l'histoire de l'humanité se sont souvent transformées en guerres réelles
— Dmitry Medvedev (@MedvedevRussiaE) March 1, 2022
Bonus : la justice immanente s’abat sur la Femen Inna Shevchenko
L’ex de Caroline Fourest, maître de l’esclave mytho Thomas Nlend, vient pleurnicher dans le giron du journal Elle, alors qu’elle a pendant des années souillé nos églises et notre pays. Elle s’attendait à quoi ? À une récompense du ciel pour ses injures et ses souillures ?
Mais comme on est chrétiens, on souhaite un bel avenir et beaucoup d’amour à son enfant, même si c’est un môme acheté, car l’Ukraine c’est un peu GPA-land.