Medvedev, c’est le numéro 2 du Kremlin, l’héritier désigné de et par Poutine. Il a déjà été aux affaires, mais le Patron est revenu, et depuis, Vlad tient fermement les rênes de la grande Russie. En cette fin d’année 2022 très agitée, Dmitri a émis une série (un thread) de tweets en anglais sur ses prédictions pour 2023. C’est de l’humour russe, mais les vassaux de l’Empire n’en ont plus beaucoup.
On the New Year’s Eve, everybody’s into making predictions
Many come up with futuristic hypotheses, as if competing to single out the wildest, and even the most absurd ones.
Here’s our humble contribution.
What can happen in 2023 :
— Dmitry Medvedev (@MedvedevRussiaE) December 26, 2022
On va traduire en substance : en guise de préambule, Dmitri nous explique qu’à chaque fin d’année tout le monde se risque à faire des prédictions pour la suivante, et ça part souvent dans la connosphère. Voici donc son humble contribution sur ce qui peut advenir en 2023...
Le prix du baril (les 150 litres de pétrole brut, NDLR) va passer à 150 dollars et le prix du gaz à 5000 dollars les 1000 mètres cubes. Aujourd’hui, le prix du baril tourne autour de 80 dollars, Dmitri prévoit donc une augmentation de 100 %. La précision est de nous, on insère quelques commentaires. En réalité, tout peut advenir sur un marché extrêmement volatile qui dépend des conditions géopolitiques internationales. Par exemple, un conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite verrait le prix du crude oil exploser, la Russie et le Venezuela engrangeant alors des profits records.
On poursuit les medvedèveries : la Grande-Bretagne rejoint à nouveau l’Union européenne, qui elle collapsera après le retour des Rosbifs, tout cela entraînant la chute et la disparition de l’euro en tant que monnaie commune.
Voilà pour le côté économique, côté géopolitique, c’est pas mal non plus : la Pologne et la Hongrie vont dépecer la partie ouest de l’Ukraine, le IVe Reich sera créé, embrassant le territoire de l’Allemagne et ses satellites, Dmitri citant la Pologne, les pays baltes, la Tchéquie, la Slovaquie, la république kiévienne et autres entités. Une guerre éclatera entre la France et le IVe Reich, l’Europe sera définitivement divisée et la Pologne découpée pendant ce processus. L’Irlande du Nord se séparera de la Grande-Bretagne et rejoindra la République d’Irlande. Voilà pour le destin de l’Europe. Passons à l’Empire.
Une guerre civile va fracturer les USA, la Californie et le Texas (comme prévu) obtiendront leur indépendance, le Texas et le Mexique formeront un nouvel État, Elon Musk gagnera les élections après la guerre civile en tant que représentant du GOP, le Grand Old Party, les républicains historiques. Conséquence de ce bouleversement, les grands marchés (places financières et bourses de matières premières) gérés par les États-Unis et partiellement l’Europe émigreront vers l’Asie.
Dans le domaine monétaire, les accords de Bretton Woods seront caducs, le FMI implosera et le tout finira dans un gigantesque crash bancaire. Le dollar et l’euro ne seront plus les monnaies des échanges internationaux et seront remplacés par des moyens de paiement numériques.
Dmitri termine sur un redoutable « Season greetings to you all, Anglo-Saxon friends, and their happily oinking piglets ! », soit un « Salut de saison à tous, amis anglo-saxons et leurs joyeux porcelets couinant ! »
Elon Musk, à qui les prédictions de Dmitri n’ont pas échappé, saluera l’exploit d’un « Epic thread ! » Naturellement, la presse française qui est en déroute complète et qui augmente ses prix alors qu’elle ne vend déjà plus rien, a poussé de hauts cris, des couinements de porcelets justement. C’est le mot « délirantes » pour les prédictions qui revient le plus, alors qu’il ne s’agit que d’humour. Serait-on dans le camp des cons ?