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« En bien ou en mal, l’important c’est qu’on parle de moi » : l’axiome de base de la communication vient une nouvelle fois de se vérifier après le dernier coup d’éclat provocateur de Dieudonné M’Bala M’Bala.
Alors que le ministre de l’Intérieur promet de « faire tout » pour obtenir l’interdiction des spectacles de l’humoriste qui a exfiltré la quenelle du patrimoine gastronomique lyonnais pour en faire le nouveau signe de ralliement à la mode d’une certaine France brunâtre, le vulgarisateur de l’antisémitisme déguisé en dérapage incontrôlé surfe sur une nouvelle vague de popularité.
Loin de mettre en péril l’avenir de la prochaine tournée de l’humoriste qui partira de Nantes le 9 janvier et ralliera le Zénith de Toulouse le 22 février, les menaces de Manuel Valls, et le tapage médiatique autour de la quenelle, agissent comme une colonne Morris à la puissance dix. Hier soir il ne restait plus que 380 places du spectacle de Dieudonné à vendre à la Fnac. Sans parler d’un raz de marée, le responsable de la billetterie constatait « que de plus en plus de gens achètent les places, en tout cas d’une manière plus soutenue que d’habitude ».
Bref, la provoc paye, ce qui n’est pas nouveau en matière de spectacle. En piste pour les municipales, Pierre Cohen (PS) et Jean-Luc Moudenc (UMP) dénoncent d’une seule voix les propos de Dieudonné. Mais le 22 février, les quelque 5 000 places du Zénith pourraient bien être pleines.
