Loin des considérations stratégiques des états-majors et des images satellites désincarnées, descendons au plus près des soldats qui souffrent, ici une escouade de combattants ukrainiens. Probablement atteints par des rafales ou un tir d’obus, ils sont pris en charge, tant bien que mal, par un « medic » (la vidéo est interdite aux mineurs).
“Kill me, don’t torture me. Kill me.” … Ukrainian soldier begs the medic to kill him …
-> War is hell ! When will this senseless killing stop … pic.twitter.com/D59tdNmDQS— Lord Bebo (@MyLordBebo) June 4, 2023
L’un est en train de crever, tant ses hémorragies seront difficiles à contenir ; l’autre a perdu une partie de sa mâchoire.
Finalement, du côté russe ou du côté ukrainien, on applique le schéma américain de la première guerre du Golfe : que des images de victoires et de blindés shootés.
Les préférences s’affichent : les pro-russes ont du mal à admettre que l’offensive ukrainienne sur un front de 400 km a enfoncé des coins dans « leurs » défenses, et les pro-ukrainiens ont du mal à admettre que « leurs » blindés flambant neufs, lancés à découvert dans les plaines, sont quasi condamnés par l’artillerie ennemie. Avec leurs trois occupants, qui brûleront vifs.
Des éléments de plusieurs brigades équipées « à l’occidental » sont engagés (nouvellement la 47eme et ses M2-Bradley)
Pertes confirmées à ce jour côté : 9 MaxxPro, 4 autres endommagés, 1 Mastiff et 1 endommagé, 1 char (T-72 ?), 1 Leopard 2A4 et 1 obusier Msta-b.
2/4 pic.twitter.com/SMRzQfrZn1
— Le Mot de Cambronne (@LemotCambronne) June 9, 2023
Contre-offensive généralisée ou test grandeur nature des défenses russes, la chose n’est pas encore claire. Pour les anti-russes, il s’agit de la grande percée, selon la stratégie de désencerclement de Stalingrad : un quart de million d’hommes serait engagé.
•Avec les unités de soutien, cela représente une force de plus de 250 000 personnes, soit environ un quart des forces terrestres de l'. pic.twitter.com/UOYtc8sMtd
— Christophe Tymowski (@Christophe_Tymo) June 8, 2023
En attendant, les Ukrainiens ont vraiment attaqué dans les régions de Zaporijjia et de Bakhmout.
Curieusement, les ukro-boys de Pujadas sur LCI ne se sont pas encore lâchés sur cette opération, qui les excite pourtant depuis des semaines. Il faut dire qu’ils jouent un peu leur tête, sur ce coup : ils ont tout misé sur une victoire ukrainienne, comme si Poutine, s’il envahissait un jour la France, allait les poursuivre jusqu’au fond des chiottes. Heureusement, France 24 veillait.
Derrière les « jeux » de guerre et les spécialistes de la chose militaire dans un fauteuil, on n’oublie pas les hommes – de tous les camps – qui souffrent et qui disparaissent dans ce grand chaudron. Et l’histoire nous a appris à quel point ce chaudron est vorace.