Après plusieurs années de sanctions internationales, une économie en partie détruite par la guerre, on peut comprendre que le peuple serbe - ainsi qu’une bonne partie de la classe politique - soit tenté par les « magnifiques » sirènes de l’Union Européenne. Or cette voie est parsemée de pièges pour Belgrade.
Depuis les années 1990, l’économie serbe a du mal à se relever et cela s’explique par plusieurs raisons. Les bombardements de 1999 violant toutes les lois internationales sont une des principales raisons. Au delà d’avoir voulu mettre à genou la Serbie, les principales structures économiques du pays ont été détruites. Les routes, les ponts, les usines, les raffineries, les centrales électriques… pour un coût de 60 milliards de dollars Le PIB/habitant n’est que 4 453€, le taux de chômage supérieur à 20%, l’économie rencontre de nombreux problèmes structurels et le pays dispose d’un outil industriel vieillissant.
En plus de cela et contrairement aux croates, albanais ou bosniaques, la Serbie reste toujours le « paria » des Balkans aux yeux de l’Union européenne ou du camp occidental d’une manière générale. Dans la tête, des intellectuels de Saint-Germain des Prés, la Serbie reste le pays ayant commis le pire « génocide » depuis la seconde guerre mondiale sur le sol européen.
Afin de disposer de subventions et de continuer son processus d’adhésion au sein de l’Union Européenne, de nombreux efforts sont demandés à Belgrade, certains sont plus ou moins effectués par cette dernière.
Un accord « historique » a été signé entre Belgrade et Priština le 19 avril 2003, prévoyant le démantèlement des structures parallèles serbes (dans sa propre province), ainsi que la recherche de solutions sur l’avenir du nord du Kosovo, peuplé majoritairement de Serbe.
En outre, une coopération toujours plus poussée est demandée à la Serbie afin de donner au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TIPY) des « criminels de guerre » serbes (Une délation digne des heures les plus sombres de notre histoire…). Au passage, Ante Gotovina, ou tous les terroristes de l’ UÇK ont le droit à une justice plus clémente pour leur massacre. Ces derniers ont surement dû commettre des massacres pour défendre les Droits de l’homme et la démocratie.