Trois représentants des cultes protestant, musulman et juif, se sont fendus d’une déplorable tribune pro-vaccin d’une soumission sans égale. Les catholiques pourraient dire que l’honneur est sauf, aucun représentant de leur religion ne s’est adjoint à cette tribune. Malheureusement cela n’est que pur accident, car il est évident qu’ils n’auraient pas eu à chercher longtemps pour trouver un collabo catholique. On s’étonne d’ailleurs de cette absence. Ces pro-vaccinistes seraient-il un peu cathophobes ?
Sans vouloir faire parler les morts – oups, pardon, Jésus est vivant ! –, il nous semble que le Christ aurait eu une autre élévation d’esprit que ce torchon pro-gouvernemental qui nous fait honte. Se focalisant sur la soi-disant efficacité du vaccin (cela reste à démontrer, surtout au fur et à mesure des variants qui se succèdent) et sur la soi-disant dangerosité du virus (en confondant allégrement contagiosité et létalité), ces religieux en carton pâte décrètent que « tu ne tueras point » signifie « tu te feras vacciner ». Une revisitation – pour ne pas dire un révisionnisme – du décalogue.
Qu’aurait pensé Jésus de tout cela ? Permettez-nous de penser que sa hauteur de vue aurait évité toutes ces facilités de raisonnement pour voir le tableau d’ensemble : que dit cette politique vaccinale de notre monde ? Quel hygiénisme extravagant nous pousse à faire prendre des risques supérieurs par le vaccin à des moins de 65 ans qui encourent un risque nul par le virus (hors comorbidités) ? Quelle société de l’argent mobilise de telles forces pour vendre à tout prix un produit expérimental et l’injecter dans les corps de force ? Quelle vision méprisable de la liberté des gouvernants qui veulent notre bonheur et notre santé à tout prix, et surtout malgré nous ?
Aussi nous faut-il redoubler d’efforts pour convaincre les sceptiques, et combattre les opposants à la vaccination, qui sous prétexte de la liberté, veulent faire valoir leur droit à être un danger pour les autres. Ces derniers arguent de la liberté, un des piliers essentiels de notre triptyque républicain, comme épouvantail pour crier au scandale, voire au complot. Une minorité de Français invoquent bruyamment, et parfois même de manière indécente, leurs libertés individuelles pour refuser le vaccin contre la pandémie qui ravage la planète.
Chaque mot est presque un mensonge. Pour des hommes de foi, c’est triste. Mais, comme des fous emportés dans leur délire, nos trois Pieds nickelés surenchérissent encore :
Refuser le vaccin, ce n’est pas seulement risquer pour soi-même les coups du virus, c’est pratiquement armer son propre corps, comme on dégoupillerait une grenade, pour le transformer en engin potentiellement mortel, frappant aveuglément et aléatoirement autour de soi.
Clercs de trois religions différentes, nos trois comiques tristes sont les prêtres commun d’une religion qui les surpasse toutes, celle de la Shoah :
Nous nous insurgeons d’avoir vu dans les rues de notre pays, des manifestants défiler en portant des étoiles jaunes. Rien ne saurait jamais pouvoir être comparé à la Shoah. Rien.
Rien ! On ne peut donc que s’incliner devant cette oukase mystique (attention, nous n’avons pas dit mythique !). Cependant, pourrait-on rappeler que, tout de même, séparer les hommes pour les traiter de manière différente, n’était-ce pas quand même un peu le début de ce qu’ils appellent justement la Shoah ?
D’ailleurs justement leur conclusion n’est-elle pas un peu malheureuse :
La réponse est simple.
Tu ne tueras point.
Tu te vaccineras.Ou de façon moins biblique et plus républicaine, se faire vacciner, c’est être protégé et protéger les autres. Être vacciné c’est être « le gardien de son frère ».
Être vacciné pour être enfin libre.
Zut alors, nous qui pensions que c’était le travail qui rendait libre.
Les noms à retenir : Pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France ; Haïm Korsia, grand rabbin de France ; Mohamed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman.
Lire le torchon collaborationniste sur Le Figaro.