L’élection de Barack Obama, premier noir de l’histoire à devenir Président des Etats-Unis, permet de faire sortir de l’ombre tous les porte-drapeaux français de la lutte contre le racisme et les discriminations. Depuis le 5 novembre, tout le monde y va de son refrain pour vanter les mérites d’une discrimination positive calquée sur le modèle d’Affirmative Action à l’américaine. De SOS Racisme, en passant par le CRAN (Conseil représentatif des associations noires), au "Manifeste pour l’égalité réelle des chances" de Yazid Sabeg, soutenu par Carla Bruni et publié sur le site internet du JDD, les louanges vont bon train pour pousser l’Etat français à légiférer, en instaurant des cotas dits "positifs", basés sur la race et l’origine des Français, pour s’attirer les bonnes grâces de la victoire historique du candidat afro-américain et démocrate à la Maison Blanche.
"Je souhaiterais qu’on puisse vivre quelque chose de cette nature et que nous aussi nous puissions nous réconcilier", a fait savoir le Président du CRAN, Patrick Lozès. Par ailleurs, Patrick Lozès, est sorti sourire au "nez" de son rendez-vous, lundi 10 novembre, avec le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, Cédric Goubet. Et pour cause : Monsieur a "senti une ouverture dans les questions que nous portons dans le débat public sur les statistiques de la diversité et sur l’action positive". De son côté Yazid Sabeg, appelle la France à s’inspirer du "modèle démocratique fondé sur l’équité et la diversité" (celui qui a permis, selon lui, à Barack Obama d’arracher sous ses griffes la Maison Blanche), en faisant la part belle à des "politiques résolument volontaristes pour l’équité et la diversité" qui se traduiraient par des "actions positives adaptées au contexte français".
En marge de cette levée de boucliers en faveur de la discrimination positive, dont les bienfaits restent à prouver, il se trouve que le rapport Kaspi fait également la une des journaux. Il s’agit du rapport de l’historien André Kaspi qui tend à privilégier trois dates de commémoration nationale (11 novembre, 8 mai et 14 juillet) aux dépens des autres dates de Mémoire en relation avec les diverses communautés (Shoah, abolition de l’Esclavage, Algérie etc.), qui seraient reléguées au second plan par "un statut régional" ou "communautaire", a indiqué André Kaspi, avant d’ajouter que ces dates "pourraient de temps à autre avoir un statut national, par exemple tous les 5, tous les 10 ans, ou dans des circonstances particulières".
Dois-je rappeler que Barack Obama lui-même s’est élevé contre le communautarisme, le devoir de Mémoire et contre toutes les théories victimaires qui s’en suivent ? Le sénateur afro-américain n’a pas été exclusivement élu grâce ou à cause de l’Affirmative Action. Mais, d’abord et avant tout pour son talent. Après avoir longtemps agité le spectre de "l’effet Bradley" (surtout dans la dernière ligne droite de la campagne), on s’est aperçu que le candidat démocrate était plus blanc que le Président Clinton (le véritable Président noir, jusqu’au 4 novembre 2008, dans le cœur des Afro-américain). Je pense, et cela n’engage que moi, que les discriminations se fondent plus par rapport aux orientations et modes de vie des gens (valeurs, principes, pratiques religieuses et non la religion) que par la couleur de leur peau ou leur origine.
C’est pourquoi je m’inscris en faux avec "mon frère", Patrick Lozès et avec Yazid Sabeg lorsqu’ils déploient à tort, pense-je, leurs forces pour implorer l’Etat français à légiférer aux bénéfices de la discrimination positive sur fond ou non de cotas ethniques. Car, à l’instar de notre Président Monsieur Nicolas Sarkozy (comme on dit à Neuilly-sur-Seine ou Rue de la Pompe dans le 16ème), je suis pour une intégration qui va de pair avec un nivellement par le haut. SOS Racisme, le CRAN et toutes les autres associations de défense des droits des minorités visibles se trompent de mode opératoire. Je dirai même qu’elles sont à côté de la plaque, en pratiquant des tests à l’embauche et d’entrée en boîte de nuit, pour le premier, ou en faisant à corps et à crie l’éloge des statistiques raciales et des cotas, pour le second.
Je suis natif de la République "démocratique" du Congo, je suis étudiant en Master professionnel 2 Communication des entreprises, je tiens un blog qui marche fort bien. Et pour finir, on va être modeste, je parle couramment français. Je n’ai pas à complexer face à un français de "souche", car je n’ai rien à lui envier. Et merci à l’école de la République (et oui l’ascenseur social bien qu’en panne, il reste l’escalier) de m’avoir permis de me tailler ma part de lion dans cette société française. Donc, je désavoue totalement SOS Racisme et le CRAN. Ils feraient mieux de renvoyer tous mes "frères" à l’école, après on en reparlera des discriminations et de l’intégration.
Et, aux antipodes de Yazid Sabeg, je ne crois pas que les discriminations soient la source des conséquences sociales. Bien au contraire, ce qu’il identifie comme "conséquences sociales" sont à l’origine des discriminations. En clair, plus il y aura des immigrés sans emplois, rmistes, donc assistés, plus il y aura des discriminations. C’est pour cela donc, il faudrait d’abord et avant tout redonner un tant soit peu de fierté à "mes frères", en les renvoyant aux bancs des écoles, et en leur "inculquant" les principes de la République. Et siffler la Marseillaise ne doit en aucun cas être excusable. Je ne suis pas sur que la France néglige sa diversité, parce-qu’un noir français a plus de leviers de transcender les déterminismes sociaux qu’un noir américain, mais je suis sur qu’il y a aucun lien de cause à effet entre le sentiment d’abandon ressenti à tort ou à raison par les immigrés et le sifflement de la Marseillaise. Dois-je rappeler que même les corses sifflent la Marseillaise ?
"Il faut arrêter de mendier", Alain Soral. "Il faut arrêter avec le devoir de Mémoire", Eric Zemour. A méditer.
Toutefois, l’Affirmative Action n’est pas pour rien dans la victoire de Barack Obama, bien que n’étant pas la conséquence directe de son élection à la tête des Etats-Unis. Je conçois tout à fait que l’on cherche à lancer un plan Marshall sur l’intégration des immigrés en France, des suites de la victoire historique de Barack Obama aux élections présidentielles américaines. Par contre, pour cela, il faudrait élever le niveau, comme dirait l’autre.
Je ne suis pas sociologue pour proposer ma solution miracle pour que la France relève à son tour le défi que viennent de lui lancer les Etats-Unis, et pour qu’elle prouve une nouvelle fois au monde qu’elle mérite son statut de pays fondateur de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (en cette année de son soixantième anniversaire). Une chose est sure, la discrimination positive n’est pas a fortiori la solution la plus appropriée.
Haly Jade
Source : http://poli-tic.lejdd.fr
"Je souhaiterais qu’on puisse vivre quelque chose de cette nature et que nous aussi nous puissions nous réconcilier", a fait savoir le Président du CRAN, Patrick Lozès. Par ailleurs, Patrick Lozès, est sorti sourire au "nez" de son rendez-vous, lundi 10 novembre, avec le chef de cabinet de Nicolas Sarkozy, Cédric Goubet. Et pour cause : Monsieur a "senti une ouverture dans les questions que nous portons dans le débat public sur les statistiques de la diversité et sur l’action positive". De son côté Yazid Sabeg, appelle la France à s’inspirer du "modèle démocratique fondé sur l’équité et la diversité" (celui qui a permis, selon lui, à Barack Obama d’arracher sous ses griffes la Maison Blanche), en faisant la part belle à des "politiques résolument volontaristes pour l’équité et la diversité" qui se traduiraient par des "actions positives adaptées au contexte français".
En marge de cette levée de boucliers en faveur de la discrimination positive, dont les bienfaits restent à prouver, il se trouve que le rapport Kaspi fait également la une des journaux. Il s’agit du rapport de l’historien André Kaspi qui tend à privilégier trois dates de commémoration nationale (11 novembre, 8 mai et 14 juillet) aux dépens des autres dates de Mémoire en relation avec les diverses communautés (Shoah, abolition de l’Esclavage, Algérie etc.), qui seraient reléguées au second plan par "un statut régional" ou "communautaire", a indiqué André Kaspi, avant d’ajouter que ces dates "pourraient de temps à autre avoir un statut national, par exemple tous les 5, tous les 10 ans, ou dans des circonstances particulières".
Dois-je rappeler que Barack Obama lui-même s’est élevé contre le communautarisme, le devoir de Mémoire et contre toutes les théories victimaires qui s’en suivent ? Le sénateur afro-américain n’a pas été exclusivement élu grâce ou à cause de l’Affirmative Action. Mais, d’abord et avant tout pour son talent. Après avoir longtemps agité le spectre de "l’effet Bradley" (surtout dans la dernière ligne droite de la campagne), on s’est aperçu que le candidat démocrate était plus blanc que le Président Clinton (le véritable Président noir, jusqu’au 4 novembre 2008, dans le cœur des Afro-américain). Je pense, et cela n’engage que moi, que les discriminations se fondent plus par rapport aux orientations et modes de vie des gens (valeurs, principes, pratiques religieuses et non la religion) que par la couleur de leur peau ou leur origine.
C’est pourquoi je m’inscris en faux avec "mon frère", Patrick Lozès et avec Yazid Sabeg lorsqu’ils déploient à tort, pense-je, leurs forces pour implorer l’Etat français à légiférer aux bénéfices de la discrimination positive sur fond ou non de cotas ethniques. Car, à l’instar de notre Président Monsieur Nicolas Sarkozy (comme on dit à Neuilly-sur-Seine ou Rue de la Pompe dans le 16ème), je suis pour une intégration qui va de pair avec un nivellement par le haut. SOS Racisme, le CRAN et toutes les autres associations de défense des droits des minorités visibles se trompent de mode opératoire. Je dirai même qu’elles sont à côté de la plaque, en pratiquant des tests à l’embauche et d’entrée en boîte de nuit, pour le premier, ou en faisant à corps et à crie l’éloge des statistiques raciales et des cotas, pour le second.
Je suis natif de la République "démocratique" du Congo, je suis étudiant en Master professionnel 2 Communication des entreprises, je tiens un blog qui marche fort bien. Et pour finir, on va être modeste, je parle couramment français. Je n’ai pas à complexer face à un français de "souche", car je n’ai rien à lui envier. Et merci à l’école de la République (et oui l’ascenseur social bien qu’en panne, il reste l’escalier) de m’avoir permis de me tailler ma part de lion dans cette société française. Donc, je désavoue totalement SOS Racisme et le CRAN. Ils feraient mieux de renvoyer tous mes "frères" à l’école, après on en reparlera des discriminations et de l’intégration.
Et, aux antipodes de Yazid Sabeg, je ne crois pas que les discriminations soient la source des conséquences sociales. Bien au contraire, ce qu’il identifie comme "conséquences sociales" sont à l’origine des discriminations. En clair, plus il y aura des immigrés sans emplois, rmistes, donc assistés, plus il y aura des discriminations. C’est pour cela donc, il faudrait d’abord et avant tout redonner un tant soit peu de fierté à "mes frères", en les renvoyant aux bancs des écoles, et en leur "inculquant" les principes de la République. Et siffler la Marseillaise ne doit en aucun cas être excusable. Je ne suis pas sur que la France néglige sa diversité, parce-qu’un noir français a plus de leviers de transcender les déterminismes sociaux qu’un noir américain, mais je suis sur qu’il y a aucun lien de cause à effet entre le sentiment d’abandon ressenti à tort ou à raison par les immigrés et le sifflement de la Marseillaise. Dois-je rappeler que même les corses sifflent la Marseillaise ?
"Il faut arrêter de mendier", Alain Soral. "Il faut arrêter avec le devoir de Mémoire", Eric Zemour. A méditer.
Toutefois, l’Affirmative Action n’est pas pour rien dans la victoire de Barack Obama, bien que n’étant pas la conséquence directe de son élection à la tête des Etats-Unis. Je conçois tout à fait que l’on cherche à lancer un plan Marshall sur l’intégration des immigrés en France, des suites de la victoire historique de Barack Obama aux élections présidentielles américaines. Par contre, pour cela, il faudrait élever le niveau, comme dirait l’autre.
Je ne suis pas sociologue pour proposer ma solution miracle pour que la France relève à son tour le défi que viennent de lui lancer les Etats-Unis, et pour qu’elle prouve une nouvelle fois au monde qu’elle mérite son statut de pays fondateur de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (en cette année de son soixantième anniversaire). Une chose est sure, la discrimination positive n’est pas a fortiori la solution la plus appropriée.
Haly Jade
Source : http://poli-tic.lejdd.fr