C’est l’épilogue d’une longue procédure : le cimentier Lafarge a plaidé coupable, aux États-Unis, d’avoir laissé ses employés en Syrie soutenir Daech. Il devra payer une amende de 778 millions de dollars.
Cette procédure est distincte de celle intentée en France où Lafarge est poursuivi pour « violation d’un embargo », « financement d’une entreprise terroriste », « mise en danger de la vie d’autrui » et « complicité de crimes contre l’humanité ».
À l’évidence, toutes ces actions en justice n’ont que faire de la vérité. Lafarge a d’abord fourni environ 6 millions de tonnes de ciment à Daech pour construire les installations souterraines que l’aviation russe est parvenue à détruire en six mois. Il n’a jamais été jugé pour cela, ni même mis en examen. Par la suite, Lafarge a autorisé les forces spéciales françaises à utiliser son usine de Jalabiyeh comme base militaire. Pour ces deux opérations, Lafarge traitait directement avec la CIA états-unienne et avec la DGSE française.