« Je pense qu’il y a une génération d’ados foutue. Mais ne renonçons pas à la suivante ! C’est là que tout va se jouer. Les jeunes ne sont pas plus bêtes que les autres. Quand on leur parle avec des arguments clairs et sensés, ça fonctionne. L’institution peut mettre en place des plans, le ministre peut faire des déclarations, mais le travail se fait sur le terrain, avec les professeurs et les personnels, dans les établissements. Le problème est que je ne décèle pas de grand sursaut. »
C’est sûr, Gérard (Biard), la France n’est pas très Charlie, et les ados encore moins. C’est pas eux qui vont acheter Charlie Hebdo, celui des caricatures racistes et des appels à la guerre de Philippe Val, l’homme-jouet du lobby sioniste qui veut faire plier la France éternelle.
L’hebdo satirique publie un hors-série qui était annoncé dans son numéro aniversaire de janvier 2018. Il a pour cela interrogé 150 profs sur la « laïcité », et leur a demandé ce qu’en pensent leurs élèves. Quand on entend « laïcité » dans la bouche d’un journaliste en cour, on comprend tout de suite religion, la religion des loges, en guerre permanente depuis des lustres contre les chrétiens, et depuis peu contre les musulmans.
« A-t-on mal enseigné la laïcité aux enfants ? »
« Je pense qu’on ne l’a pas enseignée du tout. On ne leur a pas expliqué que la laïcité est une liberté. La laïcité permet, elle autorise ! C’est la religion qui interdit. Depuis l’affaire Merah, un travail est fait, à travers une charte et les programmes d’éducation morale et civique (EMC). Mais il vient un peu tard. »
Biard déclare au Parisien du 22 avril 2018 que le sondage maison « n’est pas très optimiste ». Mais il veut quand même en faire un « outil pédagogique pour les professeurs, entre eux ».
Le rédacteur en chef de Charlie Hebdo ne comprend pas pourquoi cette propagande inepte qui va contre les Français, leur pensée et leurs confessions, ne fonctionne pas. Les enfants y sont rétifs, les profs n’arrivent pas à communiquer dessus correctement.
« On ne pensait pas qu’on en était arrivés à ce point-là. Le problème touche toute sorte d’établissements, et pas seulement les enfants de culture musulmane. Il n’est plus possible de parler sereinement de ce qui est pourtant un principe constitutionnel. »
C’est un bon signe, signe que la génération qui arrive, malgré la puissance du divertissement (jeu vidéo et univers virtuel), résiste mieux que la précédente aux injonctions de l’oligarchie.
Quant à accuser certains mômes de croire que l’homme descend d’un « homme de glaise de 3 mètres de haut », faut arrêter de se foutre de la gueule du monde : les appels de l’agent Philippe Val à bombarder la Serbie étaient autrement plus vrais et dangereux !
« Les professeurs nous expliquent très bien qu’ils doivent se justifier d’aborder la laïcité, auprès des parents, des collègues, de la hiérarchie. C’est dramatique. Ceux qui livrent les choses les plus cauchemardesques sont les profs de SVT. L’un raconte que des élèves lui soutiennent que les premiers hommes faisaient 3 m de haut. On a envie de rire, sauf que ce n’est pas drôle. Parce qu’à la fin du cours, l’élève n’en démordra pas : on descend de géants fabriqués dans la glaise. »
Le fascicule publié par l’équipe de Charlie est destiné aux profs qui n’ont visiblement plus la main sur leurs élèves. C’est regrettable, mais c’est dans la droite ligne des vœux des organisateurs de la révolution orange de 1968 : ces derniers ont retiré aux profs la main sur les programmes et l’autorité qui allait avec. Il ne reste plus à ces derniers qu’à constater les dégâts des politiques d’éducation pour lesquelles ils ont voté à deux mains depuis 40 ans.
Charlie perpétue cet esprit soixante-huitard qui a fait tant de tort aux élèves et aux profs. Aujourd’hui, l’université française est dans un état déplorable, la société est divisée, et le faux journal satirique totalement possédé par le hard sionisme joue le jeu dangereux de cette division et de la destruction des valeurs.
En janvier 2017, Gérard Biard, interrogé par la RTBF, se place parmi « les défenseurs de la liberté ». La laïcité, pour lui, est le moyen par lequel une société peut lutter contre l’obscurantisme des religions – comprendre l’islam et l’Église – qui feraient partie des « détracteurs de la liberté ». Il oublie de dire que la laïcité cache les intérêts d’une troisième religion... autrement plus riche de moyens et d’influence, et qui se radicalise de manière accélérée. On le voit en 2018 avec le durcissement de l’axe Val-CRIF-Valls.
« Internet est un magnifique outil, pour le meilleur mais aussi pour le pire. Je pense que les détracteurs de la liberté s’organisent mieux que les défenseurs de la liberté, parce qu’ils s’organisent en réseaux, réagissent très vite et bombardent d’insultes. En réponse, il faut s’organiser, il faut occuper l’espace. Il faut créer des sites, des réseaux progressistes, laïques et ne pas avoir peur de nommer les choses. »