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Lavrov : « Bachar ne partira pas car il est soutenu par une part considérable de la population syrienne » !

À la veille de recevoir la visite de Kofi Annan – qui va à lui comme vers le « décideur » du dossier syrien – Sergueï Lavrov a une énième fois, dans une conférence de presse tenue à Moscou ce lundi 16 juillet, remis les pendules occidentales à l’heure : il a averti que la Russie n’accepterait jamais un projet de résolution du Conseil de sécurité incluent le recours au chapitre VII de la charte de l’ONU (lequel peut autoriser jusqu’au recours à la force) : « La résolution attendue au Conseil de sécurité doit porter sur la reconduction de la mission des observateurs internationaux, et c’est ce que la Russie devrait approuver ».

Le départ de Bachar ? Irréaliste !

Et ceci éclairant cela, le ministre russe des Affaires étrangères a réitéré le refus de la Russie de toute manoeuvre ou « chantage » conduisant à la chute de l’État syrien, ou destinée à préparer une intervention armée contre lui : «  À notre grand regret, on voit (de la part des Occidentaux) des éléments de chantage » sur le dossier syrien a déploré Sergueï Lavrov.

Rien que de très « classique » de la part de S. Lavrov. Mais le chef de la diplomatie russe, arbitre de fait de l’aspect international de la crise syrienne depuis des mois, est allé plus loin, plus fort et plus clair : les appels à convaincre le président syrien Bachar el-Assad de démissionner, adressés à Moscou par les pays occidentaux, sont irréalistes, a-t-il encore déclaré.

« On entend des affirmations selon lesquelles Moscou détient la clef du règlement de la crise syrienne. Et quand nous (la Russie – ndlr) demandons ce que cela veut dire, on nous explique que nous devons persuader Assad de démissionner volontairement. C’est tout simplement irréaliste » !

Et puisque le nom de Bachar al-Assad avait été prononcé, Sergueï Lavrov s’est fait un peu plus explicite : « Il ne partira pas, non pas parce que nous le protégeons, mais parce qu’il est soutenu par une partie considérable de la population » !

On comprend qu’un homme comme celui-ci et le pays qu’il représente soient devenus des ennemis (non encore publics) n°1 pour le cartel occidental. Mais des ennemis devant lesquels on est encore plus impuissants que devant la Syrie !

Et les droits de l’homme en Arabie saoudite ?

Sergueï Lavrov a dit lundi bien d’autres choses : il a déploré que la délégation du CNS venue le visiter voici peu n’ait pas voulu renoncer à « ses demandes radicales » ; il a exprimé sa vive préoccupation de la montée en puissance du réseau al-Qaïda en Syrie, affirmant que tout devait être fait pour empêcher l’extension d’un phénomène qui menace non seulement la Syrie mais toute la région.

Sur l’affaire d’al-Treimseh, Lavrov a indiqué qu’il fallait que l’enquête se poursuive, mais il a rappelé aux autistes volontaires euro-américains que même des représentant de l’opposition armée avaient reconnu que celle-ci avait livré de véritables combats contre les militaires syriens dans ce village.

Et puis, le ministre russe s’est même payé le luxe d’exprimer sa « préoccupation » quant à la situation des droits de l’homme en Arabie saoudite. Décidément, Clinton et consorts ont trouvé un adversaire de première classe !

À prpos des « consorts » : le nain Juppé, qu ia avoué que son grand regret était de n’avoir pu obtenir une intervention armée contre la Syrie, a qualifié ce même jour sur France Inter l’attitude russe sur la question syrienne de « criminelle ».

Disons simplement que, venant d’un faux gaulliste inféodé servilement à Washington, et qui a accepté de parrainer officiellement une guerre sanglante contre la Libye vendue à Sarkozy par BHL, la remarque vaut « anoblissement » diplomatique !

 






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