« La force militaire du Golfe prévue dans le cadre d’un commandement militaire unifié sera composé de 100 000 hommes », a déclaré le ministre saoudien de la garde nationale.
Le prince Mitab Bin Abdullah Bin Abdul Aziz Al Saud a fait cette déclaration après avoir assisté à des exercices militaires menées par la Garde nationale saoudienne, sans donner de détails.
Il a souligné que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est une authentique force au Moyen-Orient, et a souligné l’importance d’unir le Golfe en un véritable pouvoir pour toute la région et la nation arabe, a rapporté Kuwait News Agency.
Le prince Mitab a annoncé que la Garde nationale de son pays est prête à prendre part à la force militaire du Golfe si la demande lui en est faite, en notant que la mission de la Garde nationale saoudienne est de défendre la patrie et maintenir la sécurité et la stabilité du Royaume.
Il a ajouté que l’appel lancé par le Roi Abdullah Bin Abdul Aziz à la formation d’une union des pays membres du CCG donnerait aux pays du Golfe plus de force dans leurs relations extérieures et augmenterait leur sécurité, leurs pouvoirs défensifs et économiques.
En décembre 2011, le roi Abdallah avait appelé les membres du CCG – Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite et les Émirats – à passer d’une phase de coopération à une phase d’union au sein d’une seule entité.
Bien que les six pays se soient félicités de l’appel à transformer le conseil, créé en 1981 à Abu Dhabi, certains membres ont dit qu’ils avaient besoin de plus de temps pour se pencher sur les détails de cette offre.
Les espoirs étaient grands chez les partisans d’une union après le sommet de Manama en décembre 2012, mais les dirigeants ont convenu de reporter et de rendre officielle l’annonce d’une union, lors d’un sommet extraordinaire qui se tiendrait en Arabie Saoudite.
Les espoirs ont été de nouveau soulevés la veille du sommet du CCG au Koweït les 10 et 11 décembre, mais le 7 décembre, Yousuf Al Alawi, le ministre omanais des Affaires étrangères, a déclaré au Dialogue de Manama, une conférence internationale de sécurité, que son pays ne participerait pas à l’union, suscitant un vif débat sur l’avenir du Conseil.
Le 16 décembre, le roi Hamad ben Issa Al Khalifa, dans un discours à la nation, a déclaré que Bahreïn était prêt à adhérer à l’union et qu’il était impatient de participer à un sommet spécial en Arabie Saoudite.
Bahreïn et l’Arabie Saoudite sont les plus ouvertement enthousiastes à l’idée d’évoluer vers l’union, citant les besoins nationaux, régionaux et internationaux de faire face à des défis de plus en plus grands.
Les discussions sont en train d’aboutir afin que l’union puisse commencer par un noyau dur de deux, trois ou quatre pays, que les autres États membres rejoindront à leur propre rythme, inspiré de l’Union européenne.
Le communiqué final à l’issue du 34ème sommet, au Koweït, du Conseil de coopération du Golfe a précisé que le Conseil a décidé de créer un commandement militaire unifié et a chargé le Conseil mixte de défense de prendre les mesures nécessaires pour le mettre en place.
Le communiqué dit que la décision a été prise « de renforcer la sécurité et la stabilité des pays du CCG et d’établir un système militaire commun pour assurer la sécurité collective ».