Mélenchon ! Formidable clerc à la voix pesante et aux lèvres poisseuses d’où s’échappe une pluie glaireuse de postillons acides plus intense à chaque consonne battue sous l’impulsion d’une colère aussi grise et plate qu’un médiocre discours d’artifice de politicard démagogue ; maître-chien d’une populace d’aboyeurs incultes assommés à l’écoute léthargique de ses discours au miel expiré et indigeste d’un pseudo-marxisme de rigueur dans les milieux autorisés de la gauche contemporaine : le voici qui se dresse fièrement – hypocrite exalté – contre la menace bleu marine qui pèse sur notre vieux pays essoufflé par la Crise.
De son breuvage verbal puisé dans le fond des cuvettes souillées des cafés branchés de Paris découle cette abondante diarrhée d’arguments, assommants et révoltants comme un sermon parental, déféquée par les milices urbaines de la bonne pensée gauchiste, hautains et prétentieux au point, par Lucifer ! de se croire permis de dire ce qui relève du bien ou du mal pour NOTRE pays.
Ces « Exterminateurs » du nationalisme, missionnaires sous hypnose de la Franc-Maçonnerie, parlent de démocratie ? Le peuple a pourtant parlé. S’ils étaient démocrates, ne respecteraient-ils pas sa voix ? Le Pen fut l’élue de plus de six millions d’entre nous. « Mais, expliquent-ils ces savants de pacotille, ce ne fut pas un véritable choix ! C’était de la colère, de l’exaspération, de la haine ! Les vrais adhérents ne sont pas si nombreux… » Quelle insulte aux millions de citoyens qui ont fait l’effort de se lever en ce dimanche 22 avril pour porter leurs suffrages !
Il ne s’agit pas ici de défendre spécifiquement Marine Le Pen, mais le nationalisme en tant que doctrine qui, je le pense, n’est clairement représentée qu’au travers du Front National et de Debout la République. Nous, membres d’E&R comme de tant d’autres groupes, sommes raillés, traités d’extrémistes et de complotistes par les médias traditionnels ; lesdits médias qui adoubèrent le leader d’extrême gauche « troisième homme » en espérant nous faire ranger notre désespoir derrière lui lors des présidentielles.
« Moi j’ai pas peur de le dire : un régime théocratique est toujours un danger pour le reste de l’humanité. Partout où on met des religieux au pouvoir, il faut s’attendre à des abominations, eh bien voici que l’Iran confirme que c’est abominable de mettre des religieux au pouvoir », disait-il en fustigeant l’Iran au sujet d’une possible attaque aérienne d’Israël sur son sol. Mais, ce dernier, n’est-il pas un État théocratique ? De plus, ce genre de propos, à ajouter à tous les autres concernant les relations, à l’heure actuelle, entre religion et pouvoir, me semble relever d’un bien ridicule complotisme comparé à la théorie soralienne sur la gouvernance mondiale du réseau bancaire impérial ! La religion est encore désignée pour servir de cible aux terroristes de la pensée qui n’ont nul autre objectif que de perdre les curieux mal orientés dans la forêt de la désinformation de masse. Cherchant des extrémistes religieux et des fidèles de l’Église parmi les maîtres du monde ainsi que des alliés aux grands capitalistes parmi les nationalistes, le converti à l’anticléricalisme et à l’antifascisme mélenchoniste ne sera jamais en mesure de se constituer une vision cohérente du système capitaliste mondialiste. Ses colères seront toujours spasmodiques et ponctuelles à l’encontre de personnages divers impliqués dans des affaires sans lien les unes avec les autres. Il lira le Canard Enchaîné, persuadé de son acte subversif, en n’y trouvant que de maigres anecdotes concernant les soirées de Berlusconi ou les bijoux de Lagarde. L’analyse globale lui échappera puisqu’il sera piégé dans un monde d’anathèmes de caniveaux à peine plus élevés que les délires obscènes imprimés dans la « presse » people. Tout ce qui ne correspond pas aux idéaux stériles du laïcard patron du parti de gauche n’est rien d’autre que de l’obscurantisme pour lui. Sans se rendre compte de la dangerosité de son absolutisme, tout ce qui précède la signature des maçonniques Droits de l’Homme ne compte pas pour lui ! Tout cela ne fut qu’une obscure histoire qu’il faut oublier. Faire oublier le passé, n’est-ce pas un comportement extrémiste, dictatorial, totalitaire, comme Orwell le dénonce dans 1984, livre qu’il n’a certainement pas bien lu ?
La vérité est que cette masse d’idéologues suit, sans même le savoir, les préceptes tyranniques de la maçonnerie : « Pour le bien de la République, il nous faut choisir pour le peuple, à la place du peuple, à l’ombre du peuple. Parce que le peuple ne sait pas ce qui est bon pour lui ; nous seuls le savons ».
Ultime contradiction entre leur pensée et leur slogan : « Présidons ». Cet ordre ne s’adresse qu’à ceux qui adhèrent aux idées de Sire Mélenchon, et non pas à l’ensemble du peuple qui comprend bon nombre de patriotes et de nationalistes qui ne pensent pas comme eux. Ils forment un groupe qui prétend pouvoir décider à la place du peuple de ce qui est bon pour lui ; soit des Francs-Maçons. Mais, des maçons de sous-main, entendons-nous bien ; guère plus qu’une tartuferie, un groupuscule de paille, une illusion. Jamais ces brebis ne guideront le troupeau, il ne faut pas rêver. Au mieux, quelques-unes d’entre elles trouveront une place dans un des nombreux ateliers affiliés au Grand Orient, mais pas plus. Bien que respectueux des bons principes de la gauche républicaine, ils n’en restent pas moins du peuple, de la racaille inculte, Diable ! En témoigne l’attitude du saint Pépère envers ses ouailles ; ces ordres qu’il donne aux militants comme un colonel grassouillet de la Grande Boucherie commande à ses troupes d’aller au casse-pipe ; empli de ce mépris qui caractérise les personnes qui se croient au-dessus des autres, y compris de leurs fidèles, qu’ils haïssent de cette haine éternelle qu’auront toujours la plupart des bourgeois envers les moins aisés qu’eux.
Le rôle du Front de Gauche est simple et se vérifie chaque jour un peu plus. L’exemple de la campagne de M. Mélenchon aux présidentielles ainsi que sa candidature aux législatives face à Mme Le Pen, et revendiquée explicitement comme une candidature anti-FN, sont probants. Partout où il faut battre le Front pour porter secours à un socialiste en péril, le FG se dresse. Il n’est qu’un mouvement de soutien, un bataillon d’hommes cachés derrière les fougères pour tirer sur les flancs des rangs nationalistes qui font front au Parti Socialiste. Leur méthode ? Exhumer les cadavres du fascisme et de l’État chrétien d’avant 1905 pour constituer un épouvantail sur lequel faire taper les révoltés. Bien entendu, ces deux entités n’étant rien d’autres que des corps rongés depuis longtemps par la terre qui les a recouverts, il s’agit de juxtaposer leurs images à celle du parti à abattre en proclamant qu’il s’agit de la même chose. Le jeune militant, pour peu qu’il ne réfléchisse pas trop, assimile le message suivant : Capitalisme = ennemi, Nationalisme = ennemi, Église = ennemi. Donc, ces trois éléments sont identiques. L’anticapitalisme est certes un trait de leur idéologie, et alors ? De toute façon, ces militants seraient anticapitalistes, avec ou sans les prêches des clercs gauchistes. C’est une très maigre rançon qui permet, surtout, et c’est le but principal du Front de Gauche, d’abattre l’idéologie nationaliste à la fois dans les esprits, et dans la pratique. Certes, encore, la politique européenne, ainsi que la politique impérialiste états-unienne sont remises en question et dénoncées, comme nulle part ailleurs, sinon au Front National ou à Debout la République. Mais, les concepts de mondialisme, à travers le terme d’ « alter-mondialisme » ne sont pas remis en cause, eux, à l’instar de la « construction » européenne.
Pourquoi abattre le nationalisme ? On pourrait aussi se demander à quoi sert de défricher une parcelle. La terre doit être nue pour être investie par un nouveau type de plantation, comme l’espace mondial doit être rasé de toutes spécificités culturelles locales pour pouvoir implanter un nouveau type de culture, ou devrions-nous dire de monoculture. De l’homogénéité nait la possibilité d’installer un seul et même pouvoir. Un pouvoir central, pour un peuple unique. Le nationalisme, en cela qu’il exalte la culture propre aux membres d’une nation ainsi que leur identité commune, est un obstacle de premier ordre au projet de nouvel ordre mondial, qui a besoin d’une population métissée – physiquement, comme du bétail, puisqu’il ne s’agit pas d’autre chose qu’une idéologie de croisement génétique en vue de faire du profit, comme dans les élevages bovins ; et culturellement, afin de substituer au patrimoine une culture mondialisée de consommateurs soumis et fonctionnels.
Donc, en condamnant de la manière la plus virulente le nationalisme ; en perdant le peuple avec une doctrine qui mélange la dénonciation de fantômes précisément désignés et de capitalistes à peine nommés ; en divisant les électeurs et la population inquiète de son avenir, le Front de Gauche s’avère être un parti défendant le Système contre lequel il dit lutter.
Le terme « Front » lui correspond donc parfaitement. Il est le Front Antinational de Gauche. C’est de ce côté qu’il frappe.
Ce texte reflète librement l’opinion d’un membre d’E&R et n’engage aucunement l’association.